L’histoire de la rue du Chasnot exposée en détail
Architecture des maisons, entreprises et commerces, impact de la voie ferrée, omniprésence des cheminots caractérisent cette rue tortueuse des Chaprais
Il est difficile de résumer deux heures de conférence et plus d’une centaine de documents projetés jeudi 14 décembre 2023 à la réunion d’histoire de Vivre aux Chaprais.
Trois intervenants Delphine Lantuas, Jean Pierre Regazzoni et Christian Renard ont commenté la projection à une quarantaine de personnes.
Voici un petit aperçu.
Dès le Moyen âge, un des trois chemins sortant de la porte Battant se dirigeait vers Chasnot (source Roland Flétier)
Selon Eveline Toillon, l’origine du nom de la rue est chanois indiquant la présence d’un bois de chênes.
Il a fallu attendre la création de la gare et de la voie ferrée pour que les constructions se multiplient
Le nombre d’habitants est passé de 222 en 1881 à près de 400 en 1901 et 489 en 1931 (dont 14 étrangers, suisses, italiens et deux russes)
En 1866, on recense 48 ménages sur le chemin Chanot (sans s) au delà de la voie ferrée dont 24 (un sur deux travaillent pour le chemin de fer dont le garde barrière. C’est plus tard qu’on remplaça le passage à niveau par un pont
Les commerces se situaient principalement au début de la rue à l’intersection avec la rue de Belfort.
Boulangers, bouchers, épiciers, salon de coiffure etc Les gérants et employés se sont succédés depuis un siècle et demi.
Les familles nombreuses étaient rares. Et de multiples ménages pouvaient loger dans un même immeuble comme ceux du n° 6 et 8 qui ont appartenu à la famille Ullmo
On s’est intéressé à l’architecture de plusieurs maisons. D’abord celles du n° 16
reliées par un passage très curieux
et aussi celle du n° 20 (pas visible de la rue)
la maison Ciglia construite selon les plans de René Tournier, l’architecte de la Cité Universitaire et de Saint Joseph notamment.
Au n° 26 on notait en 1931, la présence de Charles Bouchu industriel fromager
Juste avant la voie ferrée, on remarque aussi cette bâtisse avec des tavaillons et un toit en coque de navire renversé.
Dominant la voie ferrée, au n° 28 et 30, on remarque des immeubles récents dont le Belvédère
Mais il subsiste des maisons plus anciennes remarquables. En voici quelques unes:
Au n° 29, celle de l’entrepreneur Joseph Gianoli qui réalisa notamment la reconstruction de l’usine de pain d’épice Brochet et le vélodrome. Il fut à l’origine du Racing.
Au fond de l’impasse, au 34 ter, une villa remarquable qui fut la propriété de Roger Sarda
L’entreprise d’horlogerie Sarda s’est installée avec Difor, à l’angle de l’avenue Carnot et de la rue Krug.
Les rapports du conseil municipal indiquent qu’un octroi a été implanté rue du Chasnot Probablement dans cette petite maison.
Au n° 40, logeait J Tupin fabriquant de pain d’épice dont l’entreprise était 13 rue Nicolas Bruant.
Au n° 35-37 résidait Alfred Boname, un des premiers photographes à Besançon : il a commencé son activité en 1867. La villa est remarquable.
Au n° 49, se trouvait jusque dans les années 60, la plus grosse usine de la rue : la biscuiterie Buhler Panier dont on a déjà raconté l’origine à Ornans
Encore en 1969, les conditions et les horaires de travail étaient difficiles a témoigné la fille d’une ouvrière
La biscuiterie a été déplacée à Velotte et l’entreprise rachetée par un groupe breton.
A la place, des immeubles d’habitation ont été construits. En face, côté pair, l’école Paul Bert a laissé la place à la maison de retraite.
Prochaine réunion jeudi 18 janvier à 15 h 30 au Foyer de la Cassotte
sur l’histoire de l’avenue Fontaine Argent