Rue de Belfort, devant la permanence du député, contre la découpe d’EDF

Rue de Belfort, devant la permanence du député, contre la découpe d’EDF

Ce jeudi 17 octobre, des salariés d’EDF sont venus manifester rue de Belfort

manif EDF rue de Belfort

Les syndicats CGT, CFDT, FO et CFE CGC du groupe EDF avaient appelé à un mouvement de grève le 19 septembre. En cause le projet nommé Hercule de scinder l’entreprise EDF.  L’intersyndicales’oppose au projet Hercule, qui vise à séparer l’électricien en deux parties d’ici à 2022. L’une appelée bleue intégrerait le nucléaire, les actifs hydrauliques, le transport d’électricité (RTE) et serait renationalisée. L’autre, appelée verte, comprendrait les renouvelables (éolien et solaire), le commerce, le réseau de distribution Enedis et les services à l’énergie Dalkia. EDF Vert serait ouvert à des capitaux extérieurs.

découpe EDF

Ce matin, quelques dizaines de syndicalistes CGT se sont rassemblés à nouveau devant le siège d’EDF, puis ils sont montés jusque devant la permanence du député LREM, Eric Alauzet, rue de Belfort

CT devant Alauzet 17/10/19

Vers 10 h 30, les grévistes ont pénétré dans les locaux de la permanence pour en décrocher son compteur électrique, privant ainsi le député d’électricité durant deux heures. « C’est pour montrer qu’on commence à s’énerver, et on ira de plus en plus fort s’il le faut » a expliqué Christophe Lime, du PCF. Le compteur devrait être mis en vente sur internet et l’argent récolté « irait au service public »

Pour les syndicats, Hercule est une attaque grave du service public, la fin du modèle intégré d’EDF. Leur crainte est que le projet débouche sur la fin des tarifs réglementés de vente sur l’électricité comme cela s’est produit dans le gaz.

Pour la CGT,  il n’y a aucune logique industrielle dans ce découpage qui éradiquerait toute synergie entre ces deux entreprises, mais bien une logique financière : diviser pour mieux engranger des milliards d’euros en privatisant toujours plus une activité essentielle au pays et remplir les poches de l’État à très court terme, en oubliant totalement le rendement à moyen et long terme.

Si ce projet venait à aboutir, c’en serait fini de la mutualisation des risques de l’entreprise intégrée EDF : une privatisation des profits et une socialisation des risques. Il est alors facile d’imaginer que, dans un futur proche, la part initiale de l’État dans chacune de ces deux entités diminuerait pour se réduire à peau de chagrin. 

Pour les salariés, le projet « Hercule » met en danger leurs emplois, menacés par l’externalisation de certaines activités, et le statut des IEG (industries électriques gazières).

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