Pas de bébés à la consigne ! inquiétude dans les crèches
Pas de bébés à la consigne !
Un rassemblement et une grève avaient pour but de préserver la qualité d’accueil des jeunes enfants.
Le personnel des crèches ne veut pas de dégradation du mode d’accueil des petits enfants
Il s’inquiète d’une nouvelle réforme gouvernementale gardée secrète (après le décret Morano de 2009) qui viserait à réduire l’encadrement et la surface par enfant.
Actuellement, il faut 7 m² par enfant, l’espace serait réduit à 5, 5 m²
L’encadrement est actuellement d’une auxiliaire pour 5 bébés et une pour 8 enfants qui marchent. Avec cette réforme, le personnel qualifié pourrait être remplacé par des personnes non qualifiées.
Les manifestantes rejettent la marchandisation de la petite enfance. Il faut savoir que le financement par la CAF dépend du taux d’occupation. On assiste aussi à la multiplication des crèches privées, plus chères pour les parents.
Selon la déléguée CFDT, la qualité de l’accueil est maintenue pour l’instant à Besançon dans les 12 crèches municipales sous la responsabilité des élus M Dahoui et de Madame Rosa Rebrab
La mairie de Besançon a mis en place un guichet unique pour inscrire son enfant soit dans une des 12 crèches collectives offrant 470 places pour un accueil régulier, soit dans les crèches familiales ou les haltes garderies
Un rassemblement a été organisé à 14 h esplanade des droits de l’homme avec le soutien des syndicats CFDT, FO et Sud.
Le personnel de la crèche des Chaprais, rue Suard, une des plus grosses de la ville était représenté
Un petit groupe qui travaille dans une crèche privée était aussi présent
Selon le syndicat FO, 152 agents de la Petite Enfance à Besançon se sont déclarés grévistes ce jeudi 23 mai 2019
Cette mobilisation entre dans le cadre d’une mobilisation nationale des agents des structures de la petite enfance. Le but du mouvement est de préserver la qualité d’accueil des jeunes enfants.
Les syndicats craignent des mesures du projet de réforme du ministère de l’action sociale et de la santé : taux d’encadrement dégradé, possibilité d’accueil en surnombre, surface d’accueil réduite, etc.
Voici les revendications du mouvement national :
- Atteindre l’objectif d’un ratio moyen d’encadrement d’un professionnel pour cinq enfants en établissement d’accueil du jeune enfant à l’horizon 2022.
- Revenir à un ratio d’au moins 50% de professionnels les plus qualifiés en EAJE, mesure qui devrait être immédiatement suivie d’un plan de formation initiale et continue permettant d’élever progressivement ce ratio.
- Limiter les possibilités d’accueil en surnombre à 110% de l’effectif en EAJE.
- Garantir une surface de 7 m² minimum par enfant.
- Élever globalement les niveaux de qualification de l’ensemble des professionnel-le-s des modes d’accueil individuels et collectifs, en formation initiale et formation continue diplômante et permettre à tous de bénéficier de réels parcours de promotion professionnelle.
- Instituer et financer des temps d’analyse sur les pratiques professionnelles en EAJE et pour les assistant-e-s maternel-le-s exerçant à domicile.
- Redéfinir le mode de financement des EAJE en encadrant la tendance à « rentabiliser » les temps d’accueil au détriment de la qualité d’accueil.