Qui connaît la cascade de la gare Viotte…ou de la Mouillère?
M. Christian Mourey, commerçant sous l’enseigne » Battant Musique », fin connaisseur de l’histoire locale, nous a communiqué ce texte levant une petite énigme, celle de la cascade de la gare Viotte,
encore appelée, (à se débuts?), cascade de la Mouillère, car à la fin du XIX° siècle, le chemin de la Mouillère passait là où se situe, à l’heure actuelle la rue Isenbart…
Résumons-nous : la cascade a été dénommée, Mouillère, puis de la gare Viotte (?) et si l’on distingue encore nettement son ancien emplacement rue Isenbart, elle a aujourd’hui disparu….
La rue Isenbart aujourd’hui : à droite en descendant, il y avait une cascade
« Au sortir de la guerre de 1870, les eaux d’Arcier ne suffisent plus à l’alimentation de la ville. On déplore un gaspillage important du fait de l’absence de compteurs et il faut faire face à l’urbanisation naissante des Chaprais, de Saint-Claude et de Saint-Ferjeux. Le ruisseau de Fontaine-Argent reprend du service pour la partie haute des Chaprais en 1875. Cette conduite par gravitation est dotée d’un réservoir dit réservoir de la Mouillère pour en réguler le débit.
Elle se terminait au passage à niveau au bas de la rue de Vesoul (actuel passage sous voie).
Le projet de 1882 de raccordement des eaux d’Aglans et de Saône, traversant la Boucle et rejoignant Griffon, envisage un déversement dans la conduite de Fontaine-Argent, à son terminus, pour en conforter le débit.
Le surplus de ce réservoir va animer une cascade, la cascade de la Viotte.
Le surplus de ce raccordement pouvant éventuellement permettre la réalisation d’un ruisseau agrémentant la promenade des Glacis pour se déverser également à la cascade de la Mouillère. Fut-il réalisé ?
Mais en 1888, 60 cas de typhoïde se déclarent aux Chaprais. La cause: une pollution par les riverains de la source (fosses d’aisance, dépôts de fumier).On renonce à cet approvisionnement auquel on substitue les eaux d’Aglans.
En 1891, on note encore 3 abonnés au réseau de Fontaine-Argent plus la Fontaine Flore et les bouches à incendie du quartier et probablement la cascade.
Un habitant de la rue Isenbart m’a confié que, gamin, il jetait des cailloux dans la conduite d’alimentation de la vasque supérieure de la cascade et obtenait en réponse un bruit de pierre tombant dans un puits ». M. Christian Mourey
Sources : archives municipales pour les cartes postales.