La rentrée aux Oiseaux : expo, ciné, concert, bal musette et pressage de pommes
Fin septembre et début octobre, le FJT les Oiseaux propose une belle programmation culturelle
48 rue des Cras
Une exposition remarquable
Le FJT Les Oiseaux expose du 18 septembre au 15 octobre une douzaine de peintures de Manon Aubry intitulée Transition
Sans interruption et de manière exponentielle dans sa puissance, nous observons le délitement des organes qui, hier encore, nous semblaient immuables.[ .. ] Nous assistons donc au grand spectacle d’un monde finissant, et ce sont les générations présentes qui devront faire face, dignement, à son crépuscule.
Le constat peut sembler extrêmement sombre, son amplitude paralysante, son intensité étouffante, si bien que les alarmes qui retentissent toujours plus puissamment, se superposant dans l’atmosphère surchargée, semblent rendre la plupart d’entre nous sourds. Le déni fait norme, aujourd’hui encore. Mais oser adopter un regard lucide sur l’état du monde et sur sa trajectoire nous amène également, après l’effarement initial et le choc intime que cela produit dans un premier temps, à comprendre que cette décomposition, cette nuit profonde est un appel au jaillissement d’une aube nouvelle : alors les verrous cèdent, l’imagination est libérée, la créativité se déploie et s’immisce telle un fluide en tout espace.
La fin de ce monde, c’est la fin de la domination de l’Homme devenu strictement destructeur sur le vivant, la fin de l’empoisonnement des océans, de l’air, des sols, des espèces – y compris la notre, la fin de la marchandisation de tout, la fin du règne des algorithmes au mépris de toutes formes d’harmonie humaine, la fin des technologies qui externalisent l’intelligence des Hommes pour finalement les en priver, la fin de la compétition comme relation supérieure, la fin aussi du dogme de la croissance érigée en Dieu masqué, et de l’accumulation matérielle comme horizon indépassable.
Dès lors, dans nos esprits, l’effondrement entame sa métamorphose et nous apparaît comme une opportunité : celle de troquer un consumérisme exsangue et déshumanisant contre une élévation individuelle et collective radicalement nouvelle dont nous sommes capables ; et c’est à ce renversement d’imaginaire que cette série de toiles tente de contribuer.
Au vernissage jeudi 21 septembre des amateurs et des professionnels admiraient l’originalité, la profondeur de l’oeuvre de cette jeune femme (Chapraisienne) et remarquaient son évolution depuis sa première exposition datant de 2015
Une peinture qui vaut (pas seulement) un détour, mais un regard approfondi
A partir du 16 octobre, René Zacharias prendra le relais avec une peinture généreuse pleine de couleurs et de vérité.
Sentir le vent dans les arbres. Apporter la vie dans le village, de l’émotion dans les visages……
Des soirées cinéma gratuites
jeudi 28 septembre à 20 h 30 projection de 5 courts métrages européens sur le thème : L’herbe est plus verte
Racines
Un film portugais de Andre Bem-Haja
La maison de grand-père est un lieu de rassemblement pour cette grande famille. Les adultes vont et viennent, travaillent ou se reposent tandis que les enfants s’installent. Les quatre cousins, séparés par un océan au cours de l’année, passent l’été tous ensemble. Ils s’habituent à la compagnie de chacun, s’emportent de temps à autre, et partagent leurs cultures.
Hypothèses ou prédictions basées sur des théories
Un film roumain de Andreea Paduraru
Laura, une jeune et belle future-mariée, et Marina, sa sœur aînée, sont deux femmes cherchant à prouver que le futur époux de Laura a une liaison. Accompagnées d’Alex, le jeune neveu de Laura, ils embarquent pour une virée en bord de mer qui bientôt se transforme en un voyage pour découvrir leur vraie nature.
Albert
Un film britannique de Miranda Howard-Williams
Une histoire touchante sur l’innocence de l’enfance et la peur de l’inconnu.
Etincelle
Un film hollandais de Edgar Kapp et Kuba Szutkowski
Perdu dans une zone industrielle, un livreur demande son chemin à un soudeur solitaire. Les choses prennent une mauvaise tournure quand il se fait renvoyer, et que sa fourgonnette refuse de démarrer. Les deux hommes semblent être condamnés à rester ensemble. L’intimité inattendue ne semble ne plus être un problème au fil du temps.
Poussière d’étoiles
Un film croate de Ratimir Rakuljick
Un garçon émerveillé par les étoiles part en quête de découverte. Chaque réponse génère de nouvelles questions, mais le jeune garçon, qui n’était autrefois qu’un enfant assoiffé de connaissance, deviendra bientôt un scientifique hors-pair. Cette production est inspirée de la vie de Carl Sagan, l’un des plus célèbres savants et communicateurs scientifiques du XXe siècle.
Jeudi 5 octobre à 20 h 30 : Julieta, un film de Pedro Almodovar
avec Emma Suárez, Adriana Ugarte, Daniel Grao
Julieta s’apprête à quitter Madrid définitivement lorsqu’une rencontre fortuite avec Bea, l’amie d’enfance de sa fille Antía la pousse à changer ses projets. Bea lui apprend qu’elle a croisé Antía une semaine plus tôt. Julieta se met alors à nourrir l’espoir de retrouvailles avec sa fille qu’elle n’a pas vu depuis des années. Elle décide de lui écrire tout ce qu’elle a gardé secret depuis toujours. Julieta parle du destin, de la culpabilité, de la lutte d’une mère pour survivre à l’incertitude, et de ce mystère insondable qui nous pousse à abandonner les êtres que nous aimons en les effaçant de notre vie comme s’ils n’avaient jamais existé.
Jeudi 12 octobre à 20 h 30 Elle, un film de Paul Verhoeven
avec Isabelle Huppert, Laurent Lafitte, Anne Consigny, Charles Berling
Michèle fait partie de ces femmes que rien ne semble atteindre. À la tête d’une grande entreprise de jeux vidéo, elle gère ses affaires comme sa vie sentimentale : d’une main de fer. Sa vie bascule lorsqu’elle est agressée chez elle par un mystérieux inconnu. Inébranlable, Michèle se met à le traquer en retour. Un jeu étrange s’installe alors entre eux. Un jeu qui, à tout instant, peut dégénérer
jeudi 19 octobre à 20 h 30 Rester vertical, un film de Alain Guiraudie
avec Damien Bonnard, India Hair, Christian Bouillette
Léo est à la recherche du loup sur un grand causse de Lozère lorsqu’il rencontre une bergère, Marie. Quelques mois plus tard, ils ont un enfant. En proie au baby blues, et sans aucune confiance en Léo qui s’en va et puis revient sans prévenir, elle les abandonne tous les deux. Léo se retrouve alors avec un bébé sur les bras. C’est compliqué mais au fond, il aime bien ça. Et pendant ce temps, il ne travaille pas beaucoup, il sombre peu à peu dans la misère. C’est la déchéance sociale qui le ramène vers les causses de Lozère et vers le loup.
Un concert le mardi 10 octobre : Orphée Grand Fou
mélodrame de poche pour deux musiciens le duo Lorfevre
David Lefebvre, guitare, dulcimer et chant et Agathe Llorca, violon, mandoline et chant
Ecouter un exemple de musique du duo Lefevre sur Youtube
Lorfevre Duo, fruit d’un « désir ardent » de voler vers de nouveaux horizons. Un répertoire original intitulé « Orphée Grand Fou » : un chanteur à succès compromet sa carrière en raison d’un amour passionné… Les chansons sont portées par les voix complémentaires d’Agathe et David, et les plages instrumentales relaient les événements de l’histoire. L’on renoue là avec la grande tradition du poème symphonique de poche, de l’oratorio des pauvres…..
Le concert suivant aura lieu mardi 24 octobre à 20:30 avec Robedoor + Chicaloyoh
Et une soirée dansante avec bal musette traditionnel vendredi 29 septembre à 20:30
Guinguette avec Sonia Chevaux et son orchestre
Pour permettre de presser les pommes le week-end suivant, la guinguette mensuelle est avancée d’une petite semaine. On retrouvera avec gourmandise les danses de salon, valses, etc