Michèle Jourdan publie Olympe s’évade
Une romancière aux Chaprais
A l’âge de la retraite, il est fréquent d’avoir envie de rechercher ses racines et de vouloir écrire sur sa famille. Pour Michèle Jourdan, l’écriture de journaux intimes, c’est une activité quotidienne, une passion ancienne. Mais à la mort de sa mère, elle s’est décidée à publier ses écrits pour laisser une trace. Elle a choisi la forme du roman.
« C’était le courant de l’été 1996, où elle venait de quitter Paris, qu’elle décida que son avenir se trouvait ici, en Franche-Comté. » Tels sont les premiers mots du premier roman de Michèle Jourdan, Olympe s’évade aux Editions du Panthéon.
« Olympe était arrivée au village natal de son père et, devant la pierre tombale où désormais il reposait, le désir de s’asseoir sur ses genoux comme quand elle était enfant se faisait sentir.
À cet instant précis, sa vie passée aux côtés de son père, se déroula en un prisme et elle voyait dans ce kaléidoscope toutes les couleurs du bonheur.
Et elle en déduisit, qu’il n’était pas nécessaire d’aller au bout du monde pour trouver un petit moment de plénitude. »
Quand choisit-on vraiment de grandir ? Occupant différentes maisons familiales successives au cours de sa jeunesse, Olympe se construit dans ces lieux chargés d’histoire, d’émotions et de visages. Mue par une nostalgie doucereuse et une curiosité bienveillante, elle ne se lasse pas d’écrire sur sa famille, son sujet préféré.
Lorsqu’elle s’évade dans la description de ces personnes tant aimées et de ces paysages chéris, elle comprend que ce travail l’ouvre sur les siens, mais surtout sur elle-même. Sous sa plume, le passé et le présent s’unissent harmonieusement, ressuscitant ces fragments de vie. Sa nostalgie, enfin, se fait heureuse : désormais sereine, Olympe pave son cheminement intérieur, d’une majestueuse tranquillité. »
Sa mémoire lui jouant des tours, elle découvrit que les photographies retrouvées ici ou là étaient un grand soutien pour reconstruire et préciser ses souvenirs.
Ainsi la photo de son père en tenue de chasseur alpin signant le livre d’or de l’Arc de triomphe lors d’une cérémonie du 11 novembre.
Une photo de Normandie : la plage de Cabourg non loin de Deauville
Une photo de sa mère tenant dans ses bras une énorme morille que son père, fin mycologue avait trouvé dans un bois de Normandie.
Pour reconstituer le puzzle de ses ancêtres, Michèle Jourdan s’est livré à une enquête presque policière, elle a consulté beaucoup d’archives et effectué de nombreux déplacements en particulier en Normandie. Par exemple, grâce à un archiviste local, elle a pu rencontrer, longtemps après, un amoureux de son arrière grand mère au Neubourg.
A travers son héroïne, Michèle Jourdan nous balade principalement en Normandie et à Paris, un peu en Bretagne, dans la région lyonnaise et à Besançon. Elle raconte de nombreuses anecdotes et évoque des morceaux de l’histoire du XXe siècle et même dans une incursion au XVIe un pirate, marquis qui a habité au château du Neubourg.
On découvre ainsi une vie familiale peu banale.
Olympe s’évade est le premier roman publié par Michèle Jourdan, mais elle en a écrit d’autres :
des nouvelles : 4 femmes : Perrine, Camille, Aurore et Ludivine
Vagabondage : des souvenirs de voyages qui commencent à la gare de Gif sur Yvette
« 1951 » sur tout ce qui s’est passé dans le domaine culturel, l’année de naissance commune à celle de Christian Lacroix, Jean Pierre Bacri, Jean-Jacques Goldman, Plantu etc …
« Un petit polar » et un recueil de poésies
Professionnellement, Michèle Jourdan a été enseignante notamment au CLA et animatrice socio-culturelle à l’UDAF. Elle suit des cours de littérature chinoise à l’Université Ouverte (avec Bernard Luc) et un atelier d’écriture avec Soumya Ammar Khodja.
Son mari Daniel est son premier lecteur. Il est parfois critique. Il a des sujets de prédilection très différents : il s’intéresse à la symbolisme. Que ce soit dans l’architecture de Notre Dame, ou dans l’art et la littérature japonaise. Ensemble, ils voyagent et jouent au tennis à Thise.
Michèle Jourdan est aussi une collectionneuse d’oeuvres d’art
des boules de sulfure
de poteries et des gravures anglaises qu’elle ramène de ses fréquents voyages à Londres
Mais si Olympe s’évade, Michèle Jourdan s’intéresse aussi au quartier des Chaprais et à son patrimoine. Elle a écrit une dizaine de billets (souvent des poèmes) qui ont été publiés sur ce site web dans la rubrique « Humeurs des Chaprais » Voir ce texte à propos d‘un tableau de Roland Gaudillière ou cet article sur Bonnot et Colette
Le roman de Michèle Jourdan sera en vente 15,90 € sur le réseau de la FNAC et chez Cultura avec séance de dédicace le samedi 20 mai
Il sera aussi disponible à Besançon chez Forum à partir du 30 mars pour la 2° « Semaine du premier Roman »