Rudolph Valentino

Rudolph Valentino

Quel rapport entre Rudolph Valentino, une star du cinéma muet et le quartier des Chaprais ? sa mère

Un chapraisien raconte la courte vie de ce personnage mondialement connu

Rudolph Valentino

Rudolphe Valentino,
au moment de son départ pour les Etats Unis

 

Troisième de quatre enfants, Rudolph Valentino, version américanisée et raccourcie de son nom complet Rodolfo Alfonso Raffaello, Piero, Filiberto Guglielmi di Valentina d’Antoguolla, est né le 6 mai 1895 en Italie, à Castellaneta, dans les Pouilles. Son père, Giovanni Guglielmi, était un vétérinaire, ex-capitaine de Cavalerie.

Sa mère, Marie Berthe Gabrielle Barbin, était une française née en 1856 à Lure (Haute Saône) de Philibert Barbin (1819) et de Anne Marie Rose Willien (1824).

Son père décède quand Rodolfo n’a que onze ans. La mère et ses quatre enfants déménagent à Tarente, le chef-lieu de cette province des Pouilles. A quinze ans le jeune Valentino essaie de s’inscrire dans une Académie Militaire, mais il est refusé en raison d’un volume pulmonaire en dessous des dimensions requises. Il va alors faire des études d’agronomie dans une école spécialisée près de Gênes, dans le Nord de l’Italie, et passe favorablement son diplôme. Ensuite il va passer près d’une année à Paris, où il apprend la danse, avant de revenir dans les Pouilles. Il intéresse à l’art, à la littérature et écrit de la poésie. Mais il doit s’ennuyer dans cette ville de pêcheurs. Sur les conseils d’un ami et du Ténor Tito Schipa, il part aux Etats-Unis. Il a dix-huit ans et une grande envie de faire quelque chose de sa vie.

Arrivé à New York le jour de Noël 1913, il connaît quelques années de difficultés en cherchant des petits boulots. Mais il se fait vite remarquer pour son talent de danseur, en particulier pour ses figures stylisées dans le Tango Argentin. Il fut bientôt engagé dans une Compagnie d’Opérette qui lui permit de voir du pays et se retrouva à Saint Francisco, où il fit la connaissance de l’acteur Norman Kerry. Ce n’était certes pas un hasard.
C’était la grande époque du Cinéma commençant (L’invention du cinéma coïncidait à peu près avec la naissance de Valentino), une époque où énormément de garçons et filles, du même âge que lui, rêvaient d’Hollywood. Grâce à son amitié avec Norman Kerry, il eut bientôt des petits rôles et fit des apparitions dans une douzaine de films

Sa beauté et le magnétisme de son regard furent rapidement remarqués, si bien qu’on ne tarda pas à lui confier un premier rôle, et de fil en aguille son succès devint enthousiasme, phénomène, mythe. Dès son premier film, « Les quatre cavaliers de l’Apocalypse », le jeune italien imposa son nom au public et aux professionnels du cinéma. Une grande star du cinéma muet était née et, qui plus est, Rudolph Valentino devint bientôt  le « Latin Lover », « Sex-symbol » au niveau mondial, le premier du genre dans le cadre du cinéma.

La presse deRudolpho Valentino dans les 4 cavaliers de l'Apocalypse l’époque parle d’une beauté hors de l’ordinaire et d’un charme magnétique et troublant, qui le fait très tôt baptiser le « Latin Lover » par excellence. Un mythe bien plus moderne par rapport aux stéréotypes d’un Casanova ou un Don Juan.

Rudolph Valentino et Natacha Rambova

 

Il connut deux  mariages, le premier avec Jean Acker qui se soldera par un divorce trois ans plus tard, et l’autre avec Natacha Rambova (ici sur la photo de droite), scénariste et productrice, fille adoptive du millionnaire Richard Hudnut.

 

 

Son étoile, cependant, était destinée à ne pas briller longtemps.  Il s’éteignit en effet à 31 ans au Polyclinic Hospital de New York,  où il avait été hospitalisé d’urgence à la suite d’un malaise dans une rue en plein Manhattan. Après une opération concernant un ulcère gastrique aigu, il fut terrassé par une infection de l’appendice qu’on ne put neutraliser à temps.

Le jour de ses funérailles à New York, il y eut plus de 100 000 personnes dans les rues autour de la chapelle St Malachy’s Roman Church, surnommée « The Actor’s Chapel », à Broadway. On a parlé de plusieurs scènes d’hystérie collective dans la foule et de quelques dizaines de suicides liés à la mort de l’acteur. Convoyés par chemin de fer jusqu’à la Côte Ouest et après une deuxième cérémonie funèbre à la Catholic Church of the Good Shepherd, furent enterrés au Hollywood Forever Cemetery, en Californie.  Une association s’est créée « Des Veuves de Rudolphe Valentino » , et tous les ans une dame entièrement voilée de noir fleurit encore aujourd’hui la tombe du grand acteur qui n’a jamais été oublié.

La mèreTombe de Gabrielle Gugliemi Chaprais française du grand acteur était déjà décédée en 1919.  Nous savons aujourd’hui qu’elle est enterrée au Cimetière des Chaprais, à Besançon. Est-ce qu’une « Lady in Black », chargée par l’Association « Vivre aux Chaprais »  va fleurir tous les ans sa tombe, comme on le fait pour son célèbre fils ?

 

 

 

 

 

 

 

Recherche  réalisée par le chapraisien Angelo Santoro

 

Filmographie

Voici les principaux films dont Rudolph Valentino a été le protagoniste, ou dans lesquels il tient un rôle.
Peu d’entre eux sont encore visibles aujourd’hui dans les salles de cinéma ou présents dans les cinémathèques nationales

  • 1914 : The Battle of the Sexes de D. W. Griffith
  • 1914 : My Official Wife de James Young
  • 1916 : The Quest of Life de Ashley Miller
  • 1916 : The Foolish Virgin d’Albert Capellani
  • 1917 : Patria de Jacques Jaccard et Leopold Wharton
  • 1917 : Alimony de Emmett J. FlynnRudolpho Valentino
  • 1918 : A Society Sensation de Paul Powell
  • 1918 : Allez-vous coucher ! (All Night) de Paul Powell
  • 1918 : The Married Virgin (ou Frivolous Wives)
  •  1919 : Un délicieux petit diable (The Delicious Little Devil) de Robert Z. Leonard
  • 1919 : The Big Little Person de Robert Z. Leonard
  • 1919 : A Rogue’s Romance de James Young
  • 1919 : Out of Luck
  • 1919 : Virtuous Sinners de Emmett J. Flynn
  • 1919 : The Fog
  • 1919 : Nobody Home d’Elmer Clifton
  • 1919 : Le Voile de l’avenir (ou Les Trois Routes ; The Eyes of Youth) d’Albert Parker
  • 1919 The Homebreaker de Victor Schertzinger
  • 1920 : An Adventuress de Fred J. Balshofer
  • 1920 : The Cheater de Henry Otto (non crédité)
  • 1920 : Passion’s PlaygroundRudolpho Valentino fils du cheik
  • 1920 : The Wonderful Chance de George Archainbaud
  • 1921 : Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse 
  • 1921 : Uncharted Seas de Wesley Ruggles 
  • 1921 : Eugénie Grandet (The Conquering power), Réalisation Rex Ingram
  • 1921 : La Dame aux camélias : Armand Duval
  • 1921 : Le Cheik de George Melford
  • 1922 : Arènes sanglantes (Blood and Sand)
  • 1922 : The Young Rajah de Phil Rosen
  • 1924 : Monsieur Beaucaire de Sidney Olcott
  • 1924 : L’Hacienda Rouge (A Sainted Devil) de Henabery avec Nita Naldi
  • 1925 : Cobra de Joseph Henabery
  • 1925 : L’Aigle noir (The Eagle)
  • 1926 : Le Fils du Cheik (The Son of the Sheik)

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