Commerces à vendre, la liste s’allonge !
Les surgelés Picard seraient à vendre. Pourquoi ?
La faute au tram ? la faute à la circulation ? la faute aux difficultés de stationnement ?
Non, pas du tout ! Picard est à vendre parce que la société Picard marche bien, (avec une marge bénéficiaire de 13 % ), elle serait selon un sondage, la marque de distribution préférée des français, parce que son propriétaire actuel, Lion Capital, un fonds anglais espère en tirer une plus-value
Lion Capital (qui possède aussi Findus) prépare la vente de Picard quatre ans après l’avoir racheté pour plus de 1,5 milliard d’euros à BC Partners
Bien sûr, pour ce prix vous n’avez pas seulement un magasin rue de Belfort mais 920 en France et quelques uns au Japon, en Italie, en Belgique et en Suède …
Cette entreprise a été créée, il y a 40 ans, en 1974 à Paris. Elle fut rachetée par Carrefour. Les changements de propriétaires se sont succédé depuis que Carrefour a cédé cette enseigne de surgelés en 2001 au fonds d’investissement Candover.
Toutefois, on n’a pas oublié le scandale de la viande de cheval qui a éclaté en 2013. Deux des produits Picard, fabriqués par un sous traitant, la société Comigel, contenaient de la viande de cheval à la place de la viande de bœuf. L’enseigne a subi alors la désaffection des Français pour les plats cuisinés à base de viande de bœuf et a vu les ventes de ces produits baisser de 40 % immédiatement, puis de 25 %
Si on revient aux Chaprais, on constate que le commerce bouge rue de Belfort,
Après le pressing Cuenot vendu à Monsieur Victor, sa voisine, l’épicerie fine Martin et Muller si renommée, serait vendue (à un client passionné, dit-on).
La fleuriste à l’enseigne Véronique Fleurs a mis son commerce en vente. Son concurrent, la Halle aux Fleurs ferait de même !
D’autres commerçants déménagent
Le service de réparation de téléphones a déjà quitté la rue
Une agence de courtage de crédits utilise sa vitrine pour dire ce qu’elle pense de son emplacement actuel (était-ce différent quand elle est venue s’installer ici ?)
Les boutiques restées vides sont nombreuses au bas de la rue de Belfort
Depuis que la boucherie halal a mis la clé sous la porte (après avoir cassé les prix), la boutique reste vide. Elle rouvrirait d’ici la fin de l’année
La boutique du Temps des crêpes est à vendre depuis des mois. A côté, le bail de la tapisserie est à céder depuis quelques semaines.
Au début de la rue de Belfort l’ancienne boutique d’Asian Food est abandonnée depuis plusieurs années, quand à la voisine, l’ancien fournil, elle a été rénovée, mais l’essai de salon de thé n’a pas duré.
Et les gens du quartier dans tout cela ? ils sont souvent réduits à l’état de consommateurs incités à participer à la course aux prix bas, aux bas salaires, à la baisse de la qualité et au bout du compte, ils vont devoir faire des kilomètres pour aller dans des zones extérieures. Que deviendrait le quartier selon cette logique ? un quartier mort.
Vivre aux Chaprais est un peu à contre courant. L’association soutient le commerce de proximité, ce n’est pas nouveau. Et cette orientation a été réaffirmée lors de la dernière AG.
Pourtant, par ses achats, le consommateur décide de la vie de son quartier. Veut-il encore des commerces de proximité ?
Heureusement, il en reste, où l’on n’est pas obligé de manger des pesticides ou des OGM, où l’on trouve des articles de la production locale, identifiés, où l’on est accueilli, on peut parler, avoir des conseils.
Il y en a plusieurs au bas de la rue de Belfort, un exemple parmi d’autres
Et que peuvent faire les élus ?
Encourager ou non le commerce de proximité. Au moment des élections municipales, des engagements ont été formulés. Un élu a été désigné pour s’occuper du commerce de proximité. C’est bien, mais le minimum serait de ne pas empêcher l’accès aux commerces en particulier pour les livraisons. Pourquoi ne pas tracer un emplacement au début de la rue du Chasnot et de la rue de la Rotonde ? La demande a été faite, mais la décision est toujours reportée.
Les bulletins de l’association Vivre aux Chaprais ont largement informé les Chapraisiens sur le commerce notamment celui de la rue de Belfort (double page en octobre 2012)
et le numéro 20 de novembre 2014 a donné la parole et présenté le point de vue des commerçants des 3 secteurs rue de Belfort, rue Tristan Bernard et rue de la Mouillère
La pression automobile est anxiogène ! Ce qu’il faut c’est absolument la réduire, la déviée ou imaginer sa suppression (si cela est possible, or sur la rue de Belfort cette solution est inenvisageable soyons clair). Pour capter de la clientèle, offrir de simple place de stationnement ne suffit pas, un environnement adapté à la pratique de la déambulation piétonne c’est avant offrir de la convivialité (moins de voitures, moins de bruit, des trottoirs plus larges, des espaces de convivialités et de rencontres, des arbres pour contrecarrer l’étouffement urbain…). SOCIABILISATION de l’espace « rue » et « place » voilà des pistes à améliorer et à suivre !
Afin de relancer le commerce rue de Belfort, il faudrait surtout réaménager fortement cet axe. En effet, actuellement, les trottoirs sont peu larges, l’avenue est bruyante à cause de l’importante circulation (à cela s’ajoute la vitesse de certaines voitures sur cette grande et large ligne droite), il est impossible de la remonter en vélo, l’absence de verdure (aucun arbre) n’est pas très engageant et je pourrais encore en rajouter. Au final, tout cela ne donne pas vraiment envie d’aller faire ses achats dans cette rue que j’habite pourtant.