Les tribulations d’un voyageur en train…
Nous avons reçu le témoignage cocasse d’un voyageur utilisant, régulièrement, les trains TER ou les TGV entre Besançon et Dijon. A l’heure où il est question d’une fusion Bourgogne/Franche-Comté, il nous a semblé intéressant de le publier. Les photos prises à la gare de Dijon sont de ce correspondant, celles de Besançon de Vivre aux Chaprais.
» Habitant les Chaprais, je me rends régulièrement à Dijon dans ma famille. Étant un inconditionnel des transports en commun, je voyage en train : le plus souvent les TER au départ de la gare Viotte, car pour les nouveaux TGV, ce n’est pas pratique pour moi d’aller cueillir un TGV ultra rapide à la gare d’Auxon….
Donc, récemment, j’arrive à la gare Viotte, une petite demi-heure avant le départ du TER afin d’acheter un billet de TER. La nouvelle gare est, je dois le reconnaître, fort agréable. Mais aux guichets, c’est la queue. Direction l’appareil automatique dans le hall de la gare…Là, c’est aussi la queue : des touristes à vélo cherchent un billet. Direction l’entrée inférieure de plain pied avec la rue. Ici, un agent de la SNCF a ouvert le distributeur automatique qui n’est donc pas en état de fonctionner et discute avec un collègue. Je comprends que cela va durer…
Retour dans le hall. Ouf, les cyclotouristes terminent leurs commandes. J’ai donc pu prendre ce cher billet et attrapé mon train in extremis. Car, l’expérience doit servir : un jour, alors qu’il y avait affluence, à la gare, partout avec le distributeur automatique de billets TER en panne, j’ai signalé mon absence de billet, sur le quai, au contrôleur. Celui-ci, dans le train m’a fait payer le prix fort, prétextant que c’était plus coûteux de délivrer un billet dans le train…Au risque de passer pour un type toujours « à la bourre »….une autre fois, avec un autre contrôleur, j’avais acquitté le même prix du billet que celui guichet… Ma tête n’a pas dû revenir au contrôleur intransigeant….
Donc, muni de mon billet dûment composté (Eh oui!, j’ai appris depuis longtemps que les petits billets TER des appareils automatiques peuvent se composter aussi bien que les grands que l’on vous donne au guichet…à condition de les serrer sur la gauche de la mâchoire du composteur…), je jette un coup d’œil au panneau d’affichage des trains au départ… Le mien est voie 18! D’habitude c’est plutôt la voie D, mais là, c’est la 18! Y en aurait-il 17 autres que je ne connaissais pas? Non, il y a aussi une voie avec un autre n°, la 8… Résumons: à la gare Viotte vous avez le choix entre les voies A,B,C, D, E et puis la 18…et la 8…Cherchez la logique!
Je me promets de vérifier comment ça fonctionne à Dijon! On dirait qu’il soit fait exprès que nous arrivions à un quai fort éloigné de la gare centrale : la voie 3 ! C’est un peu la 18 de Besançon mais en plus éloignée! Du coup, j’observe dans le hall l’affichage de Dijon. Et là aussi…la logique m’échappe de nouveau. Sont affichés des voies de C à J, le A (mais pas de B), le 3 et le 37…
Et à Besançon comme à Dijon, on ne parle plus de quai, mais de voie..Bref, on prend son train sur la voie…Ajoutez, toujours à Dijon, la superbe boutique des transports publics du hall, où l’on vous vend des billets TER, tram, bus, autocars, sauf… les billets SNCF TGV ou Inter cités…. »
Quelles conclusions tirer de ce témoignage? La Franche-Comté peut fusionner avec la Bourgogne…nous sommes aussi compliqués l’un que l’autre! Le voyageur ne dispose plus d’un service public : il doit se mettre au service (et règlement) de la SNCF!…Et si quelqu’un peut nous expliquer dans un langage simple, les subtilités administratives de la désignation des voies et pourquoi on ne parle plus de quais…