Balade pour voir la biodiversité sur les murs et trottoirs des Chaprais
Très enrichissante balade urbaine organisée par le Café des pratiques samedi 3 octobre 2015
François Dehondt, naturaliste a guidé une trentaine de personnes de tous âges le long des trottoirs et des murs des Chaprais à la recherche des plantes sauvages (au sens où elle n’ont pas été plantées volontairement).
François Dehondt a donné quelques indications sur les clés permettant de distinguer les plantes et présenté quelques ouvrages dont le petit livre de son collègue François Hennequin (Besançon en fleurs)
puis une typologie (d’origine danoise) fondée sur la taille.
Au rythme du botaniste, la balade s’est limitée à la rue Baille et à un bout de la rue de l’église. Sur ces quelques centaines de mètres, les marcheurs ont pu apprécier la grande diversité : en une heure et demie, plus de trente plantes ont été distinguées et analysées. Quelques exemples illustrés par un non-spécialiste. (les erreurs et approximations ne sont pas imputables à l’animateur de la matinée)
A quelques mètres de la rue de Belfort et du Café des pratiques, on a pu observer des fougères (la capillaire)
et même un bouleau qui pousse dans le mur de l’école
sur un autre mur de la rue Baille, un peu plus bas, le groupe a pu observer du lierre et d’autres plantes et constaté le résultat de la pollution sur les mousses et lichens sur les arbres.
Près de l’église, pas de trottoir, mais un caniveau avec des pavés entre lesquels poussent des plantes microscopiques qui font la joie des botanistes munis de leur loupe.
Dans une fente du mur, de l’orpin blanc Sedum album pour les spécialistes
Au pied du mur ensoleillé de l’école, rue de l’église, on a pu observer des dizaines de plantes : de l’amarante venue d’Amérique par accident, le pourpier une plante grasse aux tiges rampantes,
de la luzerne, de l’euphorbe,
du mouron, l’oxalis au goût acide (une sorte d’oseille éviter si l’on a des calculs rénaux),
la porcelle enracinée aux fleurs jaunes à ne pas confondre avec le pissenlit, la chélidoine (efficace contre les verrues),
un arbre à papillon (le buddleia, provenant de Chine), des ronces, un saule, la cirse des champs (à ne pas confondre avec le chardon), des géraniums (herbe à Robert), lamier etc …
un aster
et dans le caniveau, du plantain
différentes graminées en bordure de trottoir
La balade s’est terminée au cimetière des Chaprais, un refuge pour bien des variétés de plantes sauvages.
En conclusion, on a pu relativiser la frontière entre les plantes naturelles et exotiques et le caractère envahissant de certaines espèces. La ville de Besançon est particulièrement riche en plantes grâce à sa grande superficie, son relief etc … Il est important de préserver cette biodiversité. On peut se demander pourquoi il faudrait s’acharner à détruire toutes les plantes spontanées pour introduire de façon uniforme des plantes d’espèces étrangères à la région.
La ville de Besançon qui doit « maintenir propre » les rues et les trottoirs a décidé de supprimer les pesticides qui finissent dans l’eau du robinet. A défaut de pouvoir arracher « les mauvaises herbes » à la racine, on adopte une autre façon de combattre l’envahissement des « mauvaises herbes » par un choc thermique en les brûlant.
Voir la page consacrée à la rue de l’église
Voir le portrait d‘Elisabeth Gerl cofondatrice du Café des pratiques