Je me souviens de l’Ecole Saint-Vincent…suite…

Je me souviens de l’Ecole Saint-Vincent…suite…

Nous poursuivons la suite des souvenirs de Chantal CHEVILLARD concernant ses années de jeunesse à l’Ecole Saint-Vincent…

La jeune Chantal, en 1958, année de son hébergement à l'Ecole Saint-Vincent

Chantal Chevillard en 1958

« A la rentrée des cours CHARTIER, en 1957, mes journées se déroulaient toujours de la même manière :

–          7h30 petit-déjeuner à la cuisine, qui se trouvait au rez-de-chaussée. Le dortoir étant au troisième, étage,  j’adorais, malgré les remontrances des religieuses qui me prenaient sur le fait, descendre juchée sur la rampe d’escaliers.

–          Ensuite, ménage toute la matinée, dans différentes parties de l’établissement,

–          11 h 30, déjeuner

–          12 h 00, service au réfectoire, des internes.

–          Jusqu’à 13 h 30, je devais aider à la vaisselle. Les filles qui étaient salariées, étaient plus ou moins jalouses de « mon statut », me disaient que j’avais encore le temps d’essuyer quelques assiettes avant de monter me préparer pour descendre en ville prendre mes cours de sténodactylo.

 

De 14 h 00 à 18 h 00, c’était un tout autre univers, dans le bruit des vieilles « Remington » et l’apprentissage des signes de Sténo.

Je faisais les trajets à pied, et ne devais pas flâner le long du chemin.

La Vierge érigée dans le parc de l'Ecole Saint-Vincent

Vierge du parc Saint Vincent

On se promenait rarement dans le parc, sauf pour récolter les légumes du potager; ou aller saluer la Vierge de Lourdes.

Depuis notre « pigeonnier », côté rue, on plongeait directement dans les salles de classe de Saint-Joseph. Quelques fois, quand il y avait du soleil, on s’amusait à faire danser des reflets avec un miroir, ce qui perturbait les élèves.

Le directeur ne manquait pas d’avertir notre Mère supérieure pour que cesse ce manège.

Saint Vincent -3-Mon contrat devait courir pendant 3 ans (période nécessaire à l’obtention d’un CAP). Heureusement, Mlle CHARTIER, directrice des cours, envoyait ses élèves, au bout de deux ans, en stage dans une entreprise. Je suis donc arrivée, en Juin 1959 chez un horloger, antiquaire, rue Mégevand, qui par souci d’économie ne prenait que des stagiaires comme secrétaires. Allez savoir pourquoi, il a décidé de me garder. (J’y suis restée 12 ans et demi).

Chapelle Saint-Vincent

Chapelle Saint-Vincent

Avec ma mère, qui s’était fait embaucher comme femme de ménage en 1958,  à SAINT-JOSEPH (pendant plus d’un an, nous avons vécu face à face, en se faisant de petits signes depuis nos « chambres de bonne »), nous avons trouvé un appartement dans le quartier de Saint-Jean. Une autre vie commençait.

 

Je suis revenue aux CHAPRAIS, en 1969, date de mon mariage avec René. Notre fils a fréquenté le collège Saint-Joseph, dont les salles  étaient dans l’ancien Saint-Vincent. J’y suis retourné une fois à une réunion dans la Chapelle et lorsque j’ai vu l’état du parquet que j’avais tant entretenu……. J’étais horrifiée ! ! ! ! ».

Les cartes postales reproduites ici proviennent du site de la bibliothèque municipale de conservation : Mémoire Vive et de C. Mourey.

About Author