Corinne Benetruy, présidente de Besançon Club Canin
Portrait de Corinne Benetruy, Présidente de l’association « Besançon Club Canin»
Interview réalisée le 11 janvier 2012 republiée en novembre 2014
Depuis quand êtes-vous aux Chaprais ?
Je suis dans le quartier depuis 1993. Je suis née à Besançon et j’ai grandi à Bregille.
Vous êtes présidente du Besançon Club Canin et sa fondatrice ?
Oui je l’ai créé en 2008.
Pourquoi avoir créé ce club ?
Par passion du chien, pour transmettre mes compétences, éduquer. Je crois que cela correspond à un besoin. Il ne suffit pas d’avoir un animal, il faut l’éduquer voire le rééduquer.
Combien avez-vous d’adhérents ?
Nous avons commencé à une trentaine en 2008, maintenant nous sommes environ 180. Les adhérents viennent principalement de Besançon et des environs, mais quelques uns viennent de plus loin, Baume les Dames, Pontarlier, Dole, Ornans etc
Le siège de votre association se trouve aux Chaprais, mais où vous entraînez-vous ?
La mairie nous loue un grand terrain de 2 hectares au 79 chemin des Prés de Vaux. A part le risque d’inondation, ce terrain est très bien placé, dans un coin calme sur le bord du Doubs, à l’écart des habitations. On ne dérange personne, mais on voit quand même passer du monde. C’est l’idéal, la campagne en ville.
Quelles sont les activités proposées ?
L’éducation, l’agility (saut d’obstacles), l’obéissance rythmée, le dog dancing, l’évolution avec frisbee, avec balle et une section pour les jeunes enfants. Les activités sont encadrées par une dizaine de moniteurs.
Quelle participation financière est demandée ?
D’abord un droit d’entrée de 150 euros, puis une cotisation annuelle de 80 euros.
Avez-vous d’autres activités, extérieures ?
Oui, nous organisons des rencontres avec d’autres clubs de la région, nous organisons ou participons à des concours. Personnellement, il m’arrive d’aller assez loin par exemple à Compiègne, et l’an prochain à Bordeaux. C’est intéressant d’aller voir ailleurs d’autres façons de travailler.
Avez-vous des activités à caractère social ?
Oui, nous avons aussi des bénévoles qui participent toutes les trois semaines à des opérations de « chiens visiteurs » dans des maisons de retraite comme La Retraite, rue de Belfort ou aux Hauts de Chazal ou même à Saône. Nous avons sélectionné 6 chiens pour leur qualités : ils sont très obéissants, affectueux, sociables, joueurs. Ils font un stage avant d’aller rencontrer des personnes âgées ou handicapées qui peuvent les toucher, leur faire des câlins, … le contact avec l’animal leur procure des sensations et du réconfort, c’est une occasion de communiquer.
Avez vous des relations avec la SPA ?
Oui, nous avons de bonnes relations, je connais Madame Dodane et lorsque la SPA trouve des acquéreurs aux chiens qu’elle recueille, elle leur conseille de participer à des formations comme celles que nous organisons. C’est parfois de la rééducation.
Actuellement, il y a beaucoup de chiens en ville, et la question des excréments est un problème récurrent. Qu’en pensez-vous ?
Quand je vois des propriétaires de chiens qui laissent les crottes sur le trottoir, je n’hésite pas à les interpeller et je leur propose un sac, j’en ai toujours un dans la poche. Leur comportement est néfaste pour les autres propriétaires de chiens. Ils contribuent à jeter le discrédit sur tous les chiens. Faire faire ses besoins à son chien dans un endroit précis, ça s’apprend, et ramasser les crottes, c’est un geste civique indispensable. Sur notre terrain, il n’y a pas de crottes qui traînent, les adhérents les ramassent.
En dehors de votre passion pour les chiens, vous avez une activité professionnelle, laquelle ?
Je suis assistante maternelle, une activité toujours demandée. L’information se transmet de bouche à oreille et par le relais des assistantes maternelles qui se trouve rue d’Anvers à proximité du coiffeur Francis Venne qui est un ancien parent d’élèves du quartier. Les enfants ou bébés qui sont confiés à une nounou comme moi ont une relation privilégiée, plus continue que dans une structure collective. Pour autant nous ne vivons pas dans l’isolement : il y a des lieux comme le Café des pratiques où des nounous peuvent se retrouver avec leurs enfants.
Nous nous retrouvons aussi par beau temps au Parc des Chaprais ou à Micaud. Mais ce n’est pas toujours évident de gérer les horaires des uns et des autres.
Vous avez du souffrir des travaux dans votre rue et dans les rues voisines comme Diderot, place des déportés, le boulevard Diderot et maintenant la rue Tristan Bernard ?
Personnellement, pour les enfants et les courses, je me déplace plutôt en direction de la rue de Belfort que vers la rue Tristan Bernard. Je ne sais pas trop si les commerces de proximité au pied du Marly ont souffert principalement des travaux ou d’une restructuration. Le magasin de vidéo est encore fermé, mais le commerce alimentaire a rouvert sous l’enseigne Spar.
En revanche la circulation au carrefour de la rue des Jardins et de la rue Baille est très dangereuse. Depuis que le sens de circulation rue Baille a été inversé, un stop a été tracé rue des Jardins. Mais, tout le monde ne le respecte pas, les véhicules ont tendance à accélérer à la sortie du tunnel sous la voie ferrée et arriver trop vite au carrefour. Des bornes en plastique ont été installées, c’était peut-être utile, mais cela devenait très difficile de rentrer dans notre immeuble en face le salon de coiffure.
Que pensez-vous du quartier ?
C’est un quartier très varié : beaucoup de constructions à certains endroits, des commerces et services en quantité notamment rue de Belfort, quelques espaces verts et la proximité des Vaîtes. Les Cras, c’est un peu plus excentré. Lorsqu’on a fait la brochure recensant toutes les forces vives du quartier, on a bien vu cette richesse. On trouve de tout sur place, que ce soit un commerce, un service médical, ou autre, une association. On n’a pas besoin de prendre sa voiture. Pourvu que cela dure !
Vous avez présidé le Conseil de quartier puis fait partie du CCH, quelle impression en retenez-vous ?
J’ai toujours été intéressée par l’animation et les relations intergénérationnelles. Il y a eu des choses de faites comme par exemple la brochure et le CD « Mémoire d’habitants ». En revanche, je regrette l’absence de véritable Maison de quartier. Il serait utile d’avoir un lieu avec quelques animateurs où les gens pourraient se rencontrer, communiquer, où des personnes âgées puissent aider des jeunes et réciproquement etc … L’ASEP existe, c’est une structure avec beaucoup d’activités, mais c’est trop excentré et l’appellation Centre Social n’est pas forcément le meilleur moyen de répondre à ce besoin. Il y a de bonnes initiatives comme le Petit Lutin et le Café des pratiques.
J’ai adhéré à l’Association du Café des pratiques, je trouve vraiment bien les activités proposées, le cadre est agréable, on est très bien accueilli. Personnellement, je regrette de ne pouvoir y aller plus souvent, avec mes enfants, ma profession et mon association qui m’occupe tous les samedis, je ne peux pas tout faire !
Pour contacter le Club tel 06 83 76 50 03 Mel : Corinne Benetruy
Nouvel exploit en juillet 2014
A Milan, Emilie Benetruy (17 ans) et sa chienne Flame (6 ans) ont remporté (pour la seconde fois) le championnat d’Europe d’Agility par équipe. Un nouveau succès pour le Besançon Club Canin animé par Corinne Benetruy.
Voir la page sur la rue des Jardins
et celle sur la rue Tristan Bernard