Le Cercle des Chaprais….
Nous l’avons évoqué dans un de nos précédents billets…Le développement des Chaprais, dans la seconde moitié du XIX° siècle est, le plus souvent, le fait de particuliers. La municipalité intervient peu. Aussi se pose rapidement la question de l’aménagement urbain de ce quartier : rues, trottoirs, dénomination des rues, égoûts, eau potable, éclairage, etc. Ainsi se crée, dès 1862, le Cercle des Chaprais. « Il s’agit d’un petit groupe de notables où intervient notamment Auguste Klein. Ce dernier a voulu surnommer le petit groupe Cercle agricole et Industriel bien qu’aucune des deux professions ne soit représentée mais il voulait attirer quelques riches maraîchers et deux ou trois maîtres d’usine » nous précise Fabrice Petetin dans son mémoire de maîtrise sur le développement des Chaprais.Et il ajoute : « c’est en fait un groupe de pression défendant les intérêts des Chaprais auprès de la municipalité ».Cependant, créer une association sous le Second Empire n’était pas chose facile. Aussi les instigateurs de ce Cercle déclarèrent qu’elle avait pour but la distraction de ses membres. Et ils organisèrent une grande fête pour célébrer sa naissance. En musique avec la fanfare mais aussi distribution de riz et de viande aux indigents du quartier.
Sous la République, l’association rencontre quelques difficultés politiques accusée de travailler contre la République. Il est vrai que certains de ses combats furent douteux. Elle dénonce par exemple les dépenses faites sur le dos du contribuable pour construire des « palais scolaires ». Ou encore qualifie les élus de « fidèles du triangle symbolique » attaquant ainsi les dirigeants républicains locaux dont un certain nombre sont franc-maçons….
Il semble que ce Cercle ait eu une action positive en ce qui concerne l’eau potable, l’éclairage public, l’aménagement et la dénomination des voies.
En 1887 se crée une nouvelle association qui se réfère à ce Cercle alors disparu La Société Syndicale pour l’Amélioration des Chaprais ». Nous aurons l’occasion d’en reparler dans un prochain billet…