Portrait du Résistant Honorat Bouton, père de 6 enfants.

Portrait du Résistant Honorat Bouton, père de 6 enfants.
Certificat officiel d'appartenance aux FFI d'Honorat Bouton établi par l'autorité militaire.

Certificat d’appartenance aux FFI d’Honorat Bouton.

La tombe d'Honorat Boutron (appelé dans le village Francis) , au cimetière de Saône.

Plaque sur la tombe d’Honorat Bouton, à Saône.

Quatrième portrait de Résistant tué lors des combats pour la libération de Besançon, portrait dû, comme les précédents, à mr. Bernard Carré. De plus, nous avons retrouvé la trace de deux enfants de mr Bouton. Nous les avons rencontrés à Saône où ils résident toujours, le village de leur famille. Qu’ils soient vivement remerciés pour leur témoignage et les documents qu’ils nous ont confiés.

Si le premier prénom de leur père est bien Honorat et figure sur la stèle de la Résistance, tout le monde, au village, l’appelait Francis, son 3ème prénom. C’est d’ailleurs sous le prénom de Francis qu’il est enterré et qu’il figure sur le monument aux morts de Saône.

C'est sous le prénom de Francis, que mr Bouton figure sur le monument aux morts de Saône.

La plaque du monument aux morts de Saône.

 

BOUTON Honorat Marie Francis est né le 8 avril 1902 à Saône (Doubs), fils de Gustave (1853-entre 1931 et 1936) et  d’Apolline Soleil (1867-après 1936).

Il était cultivateur à Saône (Doubs), ayant repris la ferme de ses parents en [1926 ?] ; il élevait une dizaine de vaches et le lait qu’elles produisaient était vendu à la Coopérative Laitière de Saône qui fabriquait des fromages. Il se marie avec Marie Rose Champlon le 27 septembre 1927 et ils ont 6 enfants. Il habitait à Saône (Doubs) depuis sa naissance. Lors du conseil de révision en 1922, avant son service militaire, il a 20 ans et il est décrit ainsi : cheveux châtains, yeux gris, front couvert, nez ordinaire, visage ovale. Pour le degré d’instruction, il est dans la catégorie 3 (niveau Certificat d’études).

Il a effectué son service militaire au 44° Régiment d’Infanterie du 5 mai 1922 au 21 mars 1923, puis au 1er Régiment d’Infanterie du 22 mars au 6 novembre 1923, les services comptant du 5 mai 1922 au 6 novembre 1923. Avec le 1er Régiment d’Infanterie, il a participé dans l’Armée Française du Rhin à la Campagne de l’Occupation de la Ruhr du 28 mai au 29 octobre 1923. Il est nommé soldat de 1ère classe le 16 juin 1923. Le certificat de bonne conduite lui est accordé. Il est affecté  au 53e Bataillon de Chasseurs Mitrailleurs. Il effectua plusieurs périodes d’exercices en 1927, 1928. Le 7 décembre 1936, il est nommé brigadier de réserve. En mai 1937, il participa à un exercice de défense aérienne du territoire.

honorat Bouton, avant le déclenchement de la seconde guerre mondiale, a été convoqué au centre d'artillerie de Besançon pour un exercice de défense de 6 jours. il est alors brigadier.

Convocation du brigadier Honorat Bouton à un exercice de défense, avant la seconde guerre mondiale

 

En 1938-1939, il est appelé pour une période à l’Ecole de perfectionnement  des sous-officiers de réserve du 60° Régiment d’Infanterie, située à Bouclans (Doubs). Rappelé à l’activité le 22 août 1939, il est arrivé au 403° Régiment d’Artillerie de Défense contre Avions (RADCA), 1ère Compagnie de Guet. Il est placé dans la position dite sans affectation le 25 octobre 1939 et rendu à ses foyers le 3 novembre suivant.

Texte officiel de la citation d'Honorat Bouton à l'ordre du coprs d'armée avec attribution de la croix de guerre.

Citation à l’ordrte du corps d’armée avec Croix de Guerre

 

En août et septembre 1944, il a été combattant des Forces Françaises de l’Intérieur, Groupement de Besançon, 2e Compagnie , Commandant Vuillemin, section Goy.

Il est tué à l’ennemi le 8 septembre 1944 à 11h, lors d’un accrochage aux abords nord du pont de Montrapon dans l’avenue de Montrapon à Besançon. Le chef de groupe Violard, commandant la 2e section de la 2e Compagnie du Capitaine Vuillemin précise dans son rapport : « Le 8 [septembre] à midi [en contradiction avec l’acte de décès de Francis Bouton qui précise que le décès a lieu à 11h], le Lieutenant Goy transmettait au chef de groupe Violard le commandement de la 2e Section.

Quelques minutes plus tard, un groupe de FFI Bisontins alertait la section, lui demandant son aide dans le voisinage du Pont de Montrapon. Immédiatement, le chef de groupe se porta à l’endroit qui semblait calme. Une patrouille de 5 volontaires fut envoyée dans un immeuble où rien ne fut remarqué.Cette patrouille prit l’initiative de faire une reconnaissance en direction de Fontaine Écu, où elle fut prise sous le feu des armes automatiques des Allemands.

Une attestation est établie dès novembre 1944, par les autorités militaires, de l'appartenance d'Honorat Bouton aux FFI avec le grade de caporal-chef.

Dès novembre 1944, il était attesté officiellement de l’appartenance d’Honorat Bouton aux FFI.

Bouton Francis étant à ce moment à découvert, fut atteint au bas-ventre. Blessé très grièvement, il mourut quelques instants plus tard.

Vue générale de la

La tombe de Francis (Honorat) Bouton au cimetière de Saône.

 

 

Ce soldat volontaire, père de 6 enfants, courageux et plein d’entrain venait, par son sacrifice, d’éviter à la section de tomber dans le piège tendu par un groupe important d’Allemands.

Signé : Le Chef de groupe, Violard ». (Musée de la Résistance et de la Déportation, Besançon, Fonds Devaux-Maurin, Boîte 1, Archives de la SRD2, Groupement de Besançon,  Liasse 5,  5e Compagnie, Capitaine Vuillemin, Document 2, Rapport concernant la mort de Bouton Francis). Il a reçu l’hommage d’obsèques nationales à l’Institution Saint-Joseph, Avenue Fontaine Argent le  11 septembre 1944. Il est inhumé dans le cimetière de Saône. Le 9 octobre 1944, la famille de Francis Bouton faisait paraître dans  La République de Franche-Comté et du Territoire de Belfort, l’avis de remerciements suivant :« Saône – Madame Francis Bouton et ses enfants, les familles parentes et alliées, leurs nombreux amis, profondément touchés de toutes les marques de sympathie qui leur ont été témoignées lors du décès de Monsieur Francis Bouton,  Mort pour la France, remercient bien sincèrement toutes les personnes, amies et connaissances, et en particulier M. le Curé, M. le Maire, le Conseil municipal, MM. les instituteurs, les Anciens Combattants et la Société des Vétérans qui ont pris part à leur deuil cruel et les prient de croire à leur très vive reconnaissance ».

Acte de décès d'honorat Bouton délivré par la ville de Besançon où il a été tué.

Acte de décès d’Honorat Bouton

Le 8 février 1945, il est déclaré « Mort pour la France » par avis du Secrétaire Général des Anciens Combattants. Cet avis est transcrit le 13 février 1945 (cote AC 21 P 31841).

Sources : Archives Municipales de Besançon, État civil, registre des décès, 1944, acte de décès n° 928 (1 E nc) ; Convoi des victimes civiles et FFI décédés les 5-8 septembre à Besançon, obsèques nationales le 11 septembre 1944 (4 H 52/1) ;  ; Musée de la Résistance et de la Déportation, Besançon, Fonds Devaux-Maurin, Boîte 1, Archives de la SRD2, Groupement de Besançon,  Liasse 5,  5e Compagnie, Capitaine Vuillemin, Document 2, Rapport concernant la mort de Bouton Francis  ; La République de Franche-Comté et du Territoire de Belfort, n°1, 9 octobre 1944 ; Memorial Genweb. Org (référence  bp-5167735) ; recherches du Souvenir Français, délégation du Doubs.

Relevés de monuments : Besançon, Stèle commémorative Place de la Liberté;Saône, Monument aux morts; plaques commémoratives de la Chapelle des Buis, monument aux morts de Saône. Une rue de Saône porte son nom, toujours sous le prénom de Francis.???????????????????????????????

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