Portrait du Colonel Gustave Filippi

Portrait du Colonel Gustave Filippi

Douzième portrait de Résistant tué lors des combats pour la libération de Besançon, rédigé, comme les précédents, par mr. Bernard Carré.

Portrait de Gustave Filippi réalisé à l'Ecole Supérieure de Guerre,

Le portrait de Gustave-Léon Filippi, collection privée F. Amelineau, tous droits réservés.

FILIPPI Gustave Léon, orthographe officielle de son nom ( alors qu’il est écrit sur la stèle de la Résistance, place de la Liberté, PHILIPPI) est né le 28 novembre 1897 à Montpellier (Hérault).

Il s’est marié avec Dominique Massorti et a eu [?] enfants.

Il s’est installé à Besançon, 131, Rue de Belfort vers 1943?.

Gustave Filippi a résidé, dès 1943, au 131 rue de Belfort à Besançon.

La maison où habita Gustave Filippi, au 131 rue de Belfort.

Dans l’armée, il avait le grade de lieutenant-colonel d’Infanterie Coloniale. Après s’être particulièrement illustré durant les combats de la première guerre mondiale dans l’Aisne (il sera cité, à plusieurs reprises à l’ordre de la 133° division d’infanterie à laquelle il appartenait), il sera admis, en 1920, à l’Ecole Supérieure de Guerre. Il avait été nommé au 8° régiment d’infanterie coloniale à Toulon, puis envoyé au Sénégal en 1921 puis au Liban en 1925 où il recevra deux citations à l’ordre de l’armée pour sa participation aux combats. Il a reçu le titre de Chevalier de la Légion d’honneur en 1927 et il est nommé capitaine en 1928. Il avait alors intégré l’Ecole supérieure de Guerre en 1933 (55e promotion, 1933-1935) et en était sorti breveté d’État-major. Lors de la mobilisation pour la seconde guerre mondiale, il avait pris les fonctions de chef du 4° bureau du corps d’armée colonial. Fin 1939, il avait été affecté au 44° régiment mixte d’infanterie coloniale et pris le commandement du 3° bataillon alors en couverture sur la ligne Maginot.Il prend part aux combats de début juin 1940 sur la Somme. Le 21 août 1940 il a été fait Officier de la Légion d’Honneur et cité à l’ordre de l’armée « Officier d’un courage remarquable… ». En octobre 1940, il a été envoyé au Levant, sous-chef d’état major des territoires sud Syrie à Damas où il a participé aux opérations contre les forces anglo-gaullistes. Puis rapatrié en août 1941, démobilisé le 1er décembre 1942 et placé en congé d’armistice le 1er mars 1943. Dès le 1er avril 1943, il a été nommé Inspecteur de l’Éducation générale et des sports, à Besançon.

Et, il s’est dès lors engagé dans la Résistance : en 1943-1944, il était devenu agent de renseignements du réseau « Ajax-Micromégas »

Il est tué à l’ennemi le 7 septembre 1944 à 19h40, lors d’un accrochage rue de Chastres-Montjoux (aujourd’hui avenue du Commandant Marceau du nom de Résistant de Robert Braine) à Besançon. Dans le rapport qu’il rédige le 25 octobre 1944 concernant l’action du Groupement de Besançon des FFI, Jean Grillier, commandant du Groupement, écrit : « 7 septembre : Le groupe commandé par le Lieutenant Manotte, auxquels s’étaient joints le Colonel Filippi, le Capitaine Fautons, le Lieutenant Rimet [i.e. Rimey] et l’Adjudant-Chef Treuvey, nettoient certains quartiers de Saint-Claude. Au cours de cette opération, de nombreux morts et blessés furent à déplorer (parmi les tués, le Colonel Filippi, Lieutenant Rimet [i.e. Rimey] ». Le canon anti-char allemand et la mitrailleuse ne seront détruits que le lendemain 8 septembre vers midi.

Il a reçu l’hommage d’obsèques nationales à l’Institution Saint-Joseph, avenue Fontaine Argent le 11 septembre 1944. Il est inhumé dans le cimetière des Chaprais à Besançon. Cependant, on ne trouve plus trace aujourd’hui de sa sépulture dans les cimetières de Besançon. Montpellier, sa ville natale n’a pas cru bon répondre à nos demandes de renseignement!

Dans son acte de décès et dans le document des obsèques nationales le 11 septembre 1944, il est inscrit  FILIPPI. Il n’est pas inscrit dans le « Livre d’Or » de Besançon.

 

Le bulletin trimestriel du centre régional d’éducation physique de Besançon, AIR DU CENTRE, daté du 3° trimestre 1947 lui a rendu hommage.

La mémoire de Gustave Fiulippi est évoquée dans un bulletin trimestriel du centre régional des sports de Besançon, en 1947

bulletin trimestriel Air Centre de besançon, qui évoque, en 1947, la mémoire de Gustave Filippi.

Sources :  Portrait et photo sur le site de l’Ecole Supérieure de Guerre, réalisés par F. Amelineau (tous droits réservés);  Archives Municipales de Besançon, État civil, registre des décès, 1944, acte de décès n° 932 (1 E nc) ; Convoi des victimes civiles et FFI décédés les 5-8 septembre à Besançon, obsèques nationales le 11 septembre 1944 (4 H 52/1) ; Les Nouvelles de Besançon, 11 septembre 1944 ; n° 8, 18 septembre 1944; Memorial Genweb. Org (référence  bp-1988344); recherches de la délégation du Doubs du Souvenir Français.

Relevés de monuments : Besançon, Monument aux morts;Besançon, Stèle commémorative Place de la Liberté, sous le nom de PHILIPPI, plaques commémoratives de

Inscription du nom de Gustave Filippi, correctement orthographié, sur les plaques commémoratives de Notre Dame de la Libération de la Chapelle des Buis.

Le nom de Gustave Filippi figure sur les plaques commémoratives de Notre Dame de la Libération de la Chapelle des Buis.

Notre Dame de la Libération, Chapelle des Buis.

 

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