7 août 1919. Incendie à la gare Viotte : deux morts !…

7 août 1919. Incendie à la gare Viotte :  deux morts !…

Le 7 août 1919, vers 23 h 30, un violent incendie éclatait dans le bâtiment de la grande vitesse, à la gare Viotte. C’est ce que révèle la « Une » du Petit Comtois en date du 8 Août 1919.

Les raisons de cet incendie apparaissent dans l’édition du même quotidien, le lendemain, 9 août, sous le titre : L’incendie de la grande Vitesse : 1 million de dégâts, 1 mort et 11 blessés. Malheureusement, un autre employé devait succomber de ses brûlures.

gare Viotte

« …Il apparait aujourd’hui avec certitude que c’est l’incendie de l’éther contenu dans une bonbonne brisée qui a mis le feu au bâtiment selon l’enquête de M. Croissel, le dévoué commissaire spécial de police. Deux employés, vers 22h30 se seraient aperçus que le wagon qu’ils déchargeaient émettait des odeurs d’éther. M. Vassy, facteur chef, serait alors intervenu et aurait découvert auprès d’une bonbonne fendue une flaque d’éther et à ce moment là, l’explosion se serait produite. Il est probable que l’éther s’étant volatilisé et répandu dans le hall tout entier, il s’enflamma aux becs de gaz et le feu prit ensuite de tous les côtés à la fois.

M. Félix Panier, 41 ans est mort le 8 août de ses blessures. Marié, il était père de 7 enfants! … ».

A ce décès il convient donc d’ajouter celui survenu le lendemain de l’employé Godart, dont le journal précise qu’il avait 29 ans, et qu’il était marié.« …récemment démobilisé, il avait eu une belle conduite au front ».

 » …Toutes les manoeuvres ont été exécutées avec la plus grande célérité par nos courageux pompiers. Mais il est regrettable que l’eau, une fois de plus, ait manqué en cette circonstance critique. Voici plusieurs incendies de suite où le même intolérable fait se reproduit! »

gare Viotte de 1855

En effet, comme un fait du hasard, le quotidien publiait dans son édition du 7 août, qu’il y aurait interruption du service des eaux, la nuit entre 22h et 5h du matin, à partir du 7 août précisément. Et ce en raison de la diminution constante des eaux des sources d’Arcier.

Etaient concernés par cette coupure,  dans le quartier des Chaprais, les rue de la Mouillère, des Noyers (rue Krug actuelle), de Vittel, de l’avenue Fontaine-Argent, d’Helvétie et du chemin de la Mouillère (actuelle rue Isenbart).

Aussi si la pompe automobile arriva rapidement sur le lieu de l’incendie, elle ne put fonctionner puisque l’eau était coupée la nuit.

pompe incendie début XXe

Véhicule automobile pompe à incendie début XX° siècle

« … Après plusieurs essais infructueux, on réussit à prendre de l’eau à des locomotives et à en arroser le brasier… ».

On ne sait en combien de temps le bâtiment de la Grande Vitesse fut alors reconstruit.

Sources : Le Petit Comtois des 7,8,9 10 août 1919.

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