Dominique Petetin et Art’Monie
Dominique Petetin, une invitation à la danse, (Photo ci-contre de Carole Denechaud)
animatrice de l’association Art’Monie 14 avenue Fontaine Argent
interview n° 53 réalisée le 15 mai 2013 mise en ligne le 17 mai 2013 republiée en 2014
Depuis quand êtes vous dans le quartier des Chaprais ?
ersonnellement, j’y habite depuis 12 ans. L’association Art’monie que j’ai fondée il y a 5 ans a son siège social depuis 3 ans au Centre Pierre Mendès France rue Beauregard. Depuis 2 ans nous louons un local situé au 14 avenue Fontaine Argent.
Etes-vous originaire de Besançon ?
Oui, je suis née à Besançon, j’ai fait mes études (Art appliqué) au lycée Pasteur à Besançon. J’ai habité un certain temps à la campagne près de Quingey.
Comment caractériser votre activité professionnelle ?
Je suis meneuse de danse. Mon truc, c’est d’inviter les gens à danser ensemble, soit dans des ateliers ou des spectacles/bals, soit lors de créations pour des événements.
Voir le blog de Dominique tel 06 88 36 79 47
Quel a été votre parcours professionnel ?
J’ai d’abord été designer de bijoux durant 13 ans dont 3 ans à mi temps à Bangkok en Thaïlande où j’encadrais les designers de l’usine du groupe, le reste du temps à Besançon. J’ai commencé à Besançon avenue Fontaine Argent, puis rue Paul Bert. Je suis donc une vraie Chapraisienne. Puis j’ai arrêté pour me lancer dans le massage puis la danse. J’ai donc été à l’initiative de l’association Art’Monie
Quel est l’objectif de l’association Art’Monie ?
L’objectif premier était de créer un collectif de personnes qui soit agissent pour le bien être de la personne soit qui travaillent dans l’expression. Il me semble que ces gens là ont intérêt à travailler ensemble pour être mieux connus, reconnus, s’entraider, s’ouvrir pour ne pas se scléroser. Nous avons d’abord utilisé un local à Beure, il était adapté pour faire des massages, des soins énergétiques, de petites réunions mais inadapté et trop petit pour danser. Nous avons organisé des rencontres, des ateliers, des soirées lectures, un jardin partagé etc.. Mais nous avons rencontré des difficultés pour rentabiliser ce lieu et trouver des partenaires qui acceptent de participer à un projet vraiment collectif.
Il y a donc eu des changements ?
Nous avons concentré le projet de l’association, autour d’actions s’appuyant sur l’expression populaire, artistique et la création collective, dans le but de favoriser l’équilibre de chacun et de la société en créant des liens sociaux.
Et actuellement que se passe-t-il rue Fontaine Argent ?
Pour la deuxième année, nous occupons de façon intermittente un local au fond d’une cour 14 avenue Fontaine Argent.
Dans ce cadre, j’anime une fois par mois Le Bal à Dom intergénérationnel. De son côté, Christophe Grosjean anime des séances d’éveil musical pour les enfants le mercredi matin à 10 h et à 11 h et des activités de musicothérapie qu’il réalisait auparavant dans le cadre de l’association Tempo au même endroit.
Ensemble, nous proposons mensuellement une veillée sur un thème qui peut être le conte, le chant ou la danse. L’objectif, c’est de faire rencontrer les gens du quartier. Les gens viennent à pied seul ou en famille (il y a souvent 3 générations) et le lendemain quand ils se rencontrent acheter leur baguette de pain, ils se disent bonjour, ils se parlent.
Il y a aussi d’autres animations en dehors de ce local ?
Oui, d’abord Trad’floor au Foyer des Oiseaux à un rythme irrégulier. Art’monie produit mes spectacles/bals : Trans’bal, le Voyage de Grantérable. Elle vend également des prestations que Christophe ou moi-même assurons, à des collectivités que ce soit des interventions sur la place publique à Besançon, dans des maisons comme le Foyer Marulaz, pour des associations ou institutions ou des projets de création collective comme un flash mob au Raid Handifort le 19 mai, et encore celui que je viens de mener en Haute Saône avec 16 classes de la maternelle au CM2 autour du spectacle de Stelline et la jupe magique prétexte à rencontrer d’autres cultures avec d’autres danses.
Art’Monie, aMusiquons-nous etc …pourquoi ces jeux de mots ?
J’aime chercher le mot qui représente ce que je veux mais qui l’exprime de façon poétique. Un mot qui présente les choses de façon ouverte. Chacun peut l’interpréter à sa façon. Pour Art’Monie, cela me semblait aller de soi.
Vouloir faire danser des gens ensemble, est-ce facile ?
Il peut y avoir des réticences au début mais une fois qu’on commence, on s’aperçoit qu’on peut le faire, que c’est simple, que cela fait du bien. Il n’y a pas de compétition, pas de mise en avant, les gestes ne sont pas compliqués, c’est agréable. Paradoxalement, ce sont des hommes très réticents au départ qui deviennent les plus accrochés.
Et puis moi, c’est mon truc ! j’aime voir les mains dans les mains, les visages qui s’ouvrent, les corps qui se détendent… les rires qui jaillissent.
Tout cela touche combien de personnes ?
C’est très variable, fréquemment entre 5 et 100 personnes, ponctuellement jusqu’à 1500 personnes, par exemple 360 enfants plus les parents en Haute Saône. L’association compte une cinquantaine d’adhérents. Elle salarie en fonction de ses besoins Christophe et moi, et aussi les musiciens Jean Pierre Aufort au violon, Frédéric Sonnery à l’accordéon, Lionel Tessier aux percussions et Lucie Etienne au chant. Art’monie accueille actuellement une jeune femme en contrat service civique pour 10 mois. Elle s’occupe de la technique, de la communication etc …
Cela répond donc à un besoin, est-il possible d’en vivre ?
Oui, mais ce n’est pas facile à gérer. L’association a des difficultés de trésorerie. Les collectivités payent avec au minimum 6 mois de délai, l’URSAAF, elle n’attend pas ! et la SACEM coûte cher.
Que pensez-vous du quartier des Chaprais ?
Je m’y sens bien. Où j’habite, il y a des arbres, pas de voitures, je suis près de la gare et peut faire l’essentiel à pied. J’ai l’impression que c’est un quartier avec de belles initiatives que ce soit Les Invités au festin, le Café des pratiques, l’ASEP, le Foyer des Oiseaux, Trivial Compost, Radio Bip, etc …
Que pourrait-on améliorer ?
Je ne vois pas trop. Je n’ai pas d’attente particulière.
Depuis cette date, Dominique Petetin a proposé plusieurs animations finacées par le CCH comme le Bal des voisins
En avril 2014, Art’Monie participe à l’inauguration de la nouvelle place Flore (avec le CCH)
En Juin 2014 Dominique participe à la fête des Chaprais
En 2015, Dominique Petetin prend une nouvelle initiative avec le projet Panacée consistant à monter un groupe de danseurs de rue afin de redonner à la danse une place au quotidien et d’inviter les gens à danser invitation atelier Panacée