Reprenons l’étude des deux architectes J.L. Blondelle et R. Galli concernant les Chaprais (voir aussi billet d’humeur du 22 juin 2012). Considérant le mode d’habitat aux Chaprais, ils déclarent : « …en 1920, la ville va se doter d’un projet d’aménagement, d’embellissement et d’extension. Elaboré par l’architecte Boutterin, ce projet, adopté en 1928, sera révisé dix ans plus tard. Ce plan d’ensemble, fondé essentiellement sur une réorganisation de l’espace, a quelque chose de l’urbanisme haussmanien : on retaille dans la masse du bâti pour dégager de nouvelles circulations…Pour les Chaprais comme pour la Boucle, ce plan devait être l’occasion de tracer des liaisons nord/est-sud/ouest qui font défaut, donc d’équilibrer les liaisons et de diviser l’espace en îlots de taille assez proche… Mais ce schéma d’ensemble n’a pas été réalisé, le découpage des îlots n’a pas eu lieu. Aux Chaprais, des douze rues et de l’avenue projetées, seule la rue A.Chopard a été mise en place. »
Et nos auteurs remarquent : « A partir de 1950, une double révolution dans la manière de faire la ville et de construire va considérablement modifier le paysage urbain, puisqu’apparaissent alors les premiers immeubles de grand gabarit, suivis de l’abandon de l’îlot comme forme de l’organisation de l’espace….des immeubles hauts sont répartis ici et là…. »
Le problème est bien là : aucune organisation d’ensemble n’est précisée dans le PLU actuel adopté en 2007. Juste des règles de construction qui ne permettent pas de dire et de lire quelle sera l’évolution des Chaprais!
Nous aurons l’occasion de revenir sur cette question.
