La fièvre typhoïde aux Chaprais à la fin du XIX° siècle

La fièvre typhoïde aux Chaprais à la fin du XIX° siècle

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Le XIX° siècle semble avoir été marqué, à Besançon comme ailleurs, par diverses épidémies. Ainsi, en 1854, une épidémie de choléra occasionne 174 décès dans la ville. La fièvre typhoïde se développe à plusieurs reprises. En 1847, le professeur Alex Meyer, secrétaire de la Société de Mèdecine de Besançon publie le texte d’une étude communiquée à cette société : « La fièvre typhoïde est-elle contagieuse? Sur quelles bases doit être établi son traitement? ».En 1859, la fille aînée de Pasteur meurt de cette fièvre.

En 1888 et 1889, la fièvre typhoïde se répand aux Chaprais. Un mèdecin bisontin, le docteur Perron étudie cette épidémie que ses collègues, habitués aux mauvais logements de la Boucle et de Battant, attribuent aux logements insalubres. Il écrit un Mémoire qu’il lit à la séance de la Société de Mèdecine de Besançon le 12 juillet 1889, mémoire qui sera publié en 1890 et qui figure à la bibliothèque d’étude et de conservation de Besançon.

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A cette occasion, il livre une description intéressante du quartier :

 » Les Chaprais qui n’étaient qu’un petit faubourg de Besançon, il y a 50 ans, forment aujourd’hui une ville nouvelle annexée à l’ancienne… » . Les maisons sont « assez bien entretenues, espacées entre elles et généralement contigües à de grands jardins. Les rues y sont propres et bien entretenues; l’écoulement des eaux s’y fait facilement, et l’enlèvement des immondices et des balayages a lieu régulièrement tous les matins. Un égout a été pratiqué il y a 6 ou 7 ans, dans toute la longueur de la rue de Belfort et de la rue des Chaprais. La rue des Chaprais seule est pavée et pourvue de trottoirs d’asphalte. Toutes les autres ont une chaussée simplement empierrée, avec ou sans accotement pour piétons. »

 

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Le docteur Perron indique quelles sont les causes de cette épidémie : la source du ruisseau Fontaine-Argent, captée en 1875 et qui sert à la consommation des habitants! A la suite de cette étude cette alimentation est abandonnée. Elle ne servira plus que pour les bouches d’arrosage, d’incendie et le curage des égouts.

Cette épidémie a fait l’objet d’une thèse de doctorat de mèdecine par mr. PRIEUR en 1895.

A noter également, toujours à propos du docteur Perron, sa publication en 1888 d’une brochure éditée à Paris, intitulée « De l’honnêteté professionnelle ». Dans son avis aux jeunes mèdecins il proclame que « la mèdecine est une carrière de dévouement » .Et il ajoute : « je ne vois guère aujourd’hui qu’un individualisme déplorable faisant fléchir au gré de ses intérêts et de ses passions toutes les règles du juste et de l’honnête; et je suis convaincu que la loi morale qui vous semble si évidente, aurait fort besoin d’une nouvelle et plus saisissante révélation ».


Nous n’en savons pas plus sur ce bon docteur PERRON : si des lecteurs possèdent des renseignements complémenaires, qu’ils n’hésitent pas à nous les communiquer….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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