Franck Labourier de Besancourt

Franck Labourier de Besancourt

Franck Labourier

M Franck Labourier, président de Besancourt festival de courts métrages

Interview réalisée le 1° février 2011 mise en ligne le 2 février et republiée en 2014

Depuis quand êtes vous installé aux Chaprais ?

Je suis à Besançon depuis 1996 et rue Tristan Bernard depuis 1998. Mais je suis originaire du Haut Jura, de Château des prés précisément.
Quelle est votre activité professionnelle ?
Je suis professeur de Sciences économiques et sociales au lycée Pergaud.
Est- ce un métier facile ?
C’est un métier très intéressant, mais de plus en plus difficile. Le gouvernement veut encore supprimer des postes, il est prévu d’en supprimer encore 9 à la rentrée au lycée Pergaud. On a déjà des classes chargées, les horaires sont réduits, on ne peut plus évaluer les élèves en seconde. Cela devient un peu n’importe quoi !
Avez-vous la possibilité de diversifier votre activité ?
Oui, heureusement ! Je participe à l’encadrement d’une classe européenne. Par exemple, nous préparons les échanges avec l’Angleterre. Par ailleurs, je m’occupe de la formation informatique des collègues.
En dehors de votre activité professionnelle, vous avez créé un Festival de courts métrages. De quoi s’agit-il ?
Il s’agit de Besancourt. Ce sera la 4 ° édition qui aura lieu le samedi 26 février 2011. Cela se passera au Kursaal à partir de 10 heures. Pour 3 euros seulement, les spectateurs pourront découvrir autant de films court-métrages francophones qu’ils le souhaitent (une vingtaine s’ils veulent rester toute la journée dans la salle). Les entrées peuvent se faire entre deux films toute la journée.

Besancourt festival de courts métrages
Pourquoi ce festival ?
J’ai constaté que dans d’autres régions, il y avait la possibilité pour des passionnés de cinéma (amateurs et professionnels) de se rencontrer, d’échanger leurs réalisations, de les montrer au public. Cela n’existait pas en Franche Comté, j’ai voulu combler cette lacune.
Pour organiser ce festival, vous avez aussi créé une association ?
Oui, avec une douzaine de passionnés du cinéma nous avons créé en 2005 une association. Nous recevons chaque année entre cinquante et 90 films et nous en pré-sélectionnons une vingtaine. Ce peut être des fictions ou des documentaires. Cette année, ce sera surtout des fictions, les documentaires reçus ne nous ayant pas tellement emballés.
Quels sont vos critères ?Festival Besancourt 2011
C’est assez subjectif, il faut que cela nous plaise. Chaque film reçu est regardé par au moins 3 personnes. Ne retenir qu’une vingtaine de films n’est pas facile et il nous a fallu écarter plusieurs bonnes fictions pour y parvenir, c’est un peu dur parfois pour les équipes participantes. Mais nous pensons que c’est la seule façon de garder un festival de haute qualité et d’attirer le public. Evidemment, il y a des gens déçus qui nous écrivent. Il y en a même qui nous insultent.
Mais c’est un jury de professionnels qui décerne les prix, le jour du festival. Sauf le prix du public qui résulte du vote des spectateurs.
Vos cinéastes sélectionnés deviennent-ils célèbres ?
La réussite n’est pas facile sur ce secteur, mais pourquoi pas ? Lewis Eizykman a été primé 2 fois et il est en train de sortir un long métrage. Christophe Ferru a relancé un projet avec un de ses producteur.
Avez-vous un souhait concernant la reconnaissance de votre festival ?
Oui, ce serait bien que la Région Franche Comté qui subventionne certains films consacre une partie de son aide à des lauréats de Besancourt.
Combien coûte un court métrage ?
Un court métrage professionnel peut coûter entre 15 et 20 000 euros, sans payer les acteurs en général. Les amateurs doivent souvent faire avec 2000 euros essentiellement pour le matériel.

A qui est destiné ce festival ?
Pas seulement à des spécialistes, il est ouvert aux curieux de l’art en général. Aux amateurs qui veulent se faire plaisir. Plus de 200 personnes ont assisté à la précédente édition, la salle peut en contenir encore plus. Et pour 3 euros l’entrée, il n’y a pas de raison de se priver !

festival au Kursaal
Avez-vous réalisé vous même des films ?
Oui, quelques uns en amateur. L’un des premiers de genre un peu fantastique avait été tourné dans la forêt de Bregille avec quelques copains sans moyens financiers mais avec du bon matériel emprunté. Le montage n’avait pas été facile, les logiciels étaient encore peu fiables à l’époque.

Franck Labourier livres

En dehors du cinéma, avez-vous d’autres loisirs ?
Oui, je suis passionné de littérature. Je viens de terminer le dernier livre du bisontin Yves Ravey Enlèvement avec rançon. J’ai aussi relu La saison des loups de Bernard Clavel juste avant sa mort. Mais je ne me limite pas aux auteurs régionaux, je lis et apprécie surtout les auteurs américains.
Que pensez-vous du quartier des Chaprais ?
On a déménagé pour prendre un appartement dans la même rue, c’est que le quartier nous plait. C’est assez tranquille, le commerce n’est pas très éloigné et on est près du centre ville. J’apprécie le Vival [ devenu SPAR]  à deux pas, ça dépanne. Le tram va passer devant chez nous, on est content, on pourra aller dans la boucle, au lycée Pergaud par le tram.
Qu’est-ce qui pourrait être amélioré ?
Il faudrait des pistes cyclables pour éviter aux cyclistes de rouler sur les trottoirs. Il faudrait un minimum de jeux dans la cour de l’école Tristan Bernard, actuellement, il n’y a que du goudron. Ce serait bien de créer un petit parc public aux Vaîtes.

Rue Tristan Bernard Pépinière

C’est vrai que les immeubles sont parfois très serrés, bouchant la vue et la lumière, chacun plongeant chez son voisin.

Immeubles rue Tristan Bernard en février 2011

Par ailleurs, des lieux de réunions dans le quartier font défaut. Les membres de l’association Besancourt doivent se réunir chez moi. Patricia fait partie de l’Orchestre de l’Harmonie des Chaprais qui doit répéter dans le quartier de Montrapon.

Tram rue Tristan Bernard devant le moulin des pains

Voir la page consacrée à la rue Tristan Bernard depuis l’arrivée du tram
Celle consacrée à la rue des Jardins Celle consacrée aux travaux du tram

 

Nouveautés

Pour la cinquième année consécutive, l’association Besancourt a organisé son festival du court métrage du 31 janvier au 4 février. La manifestation a pris un virage cette année en proposant plus de courts métrages, de thématiques et de compétitions. Le festival est ouvert aux professionnels du monde du court métrage mais également aux amateurs. Tous les genres sont les bienvenus : fiction, documentaire, expérimental, animation… Une seule contrainte est imposée aux candidats : le film ne doit pas dépasser 20 minutes pour les amateurs et 26 pour les professionnels. Les projections sont organisées dans différents lieux de la ville : FJT Les Oiseaux, Petit Kursaal, Médiathèque Nelson Mandela et Petit Théâtre de la Bouloie. Afin de favoriser l’accès au plus grand nombre, les projections thématiques sont gratuites et la compétition accessible pour 5 euros la journée entière et 2 euros pour les personnes possédant la Carte Avantages Jeunes.

En 2014 : Le jury était présidé par Bruno Mercier (réalisateur), avec Romain Bouchu-Foglia (producteur et réalisateur bisontin) et Kim Nezzar (peintre-plasticien et chef décorateur) Il a décerné les prix  :
Meilleure fiction de cinéaste professionnel: Mecs Meufs de Liam Engle
Meilleure fiction de cinéaste indépendant (ex aequo): Antoine de Cyrus Neshvad  et Retouche de Alban Ravassard et Pierre-Louis Umdenstock

Le prix du public a été attribué à Narvalo de Christophe Switzer

L’association Besancourt est présidée par Antoine Farouelle, Franck Labourier étant toujours organisateur du Festival Contact 06.76.63.03.75

Categories: Portraits

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