En ce jour de Toussaint, évoquons le cimetière des Chaprais

En ce jour de Toussaint, évoquons le cimetière des Chaprais

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Le cimetière des Chaprais fut ouvert le 12 décembre 1824, deux ans après la construction de l’église Saint Martin des Chaprais selon les plans de l’architecte Lapret. Il faut souligner l’importance que revêt la création de ce cimetière près de l’église consacrant ainsi cette de terre de repos éternel. D’ailleurs les familles aisées de Besançon s’empressèrent, pour y enterrer leurs morts, d’acquérir les emplacements situés près de l’église même. Ce cimetière était rendu nécessaire à cause du mauvais état du cimetière des Champs Bruley, à la fin du XVIII° siècle. Mauvais état qui avait concouru à lui donner mauvaise réputation. Ce qui n’empêcha pas, sous la Restauration, d’imposer l’enterrement des protestants exclusivement dans ce cimetière, réservant aux catholiques celui des Chaprais!…

Le cimetière actuel, après plusieurs agrandissements successifs, s’étend sur une superficie totale de 5 hectares et 7 ares. Et dans les années 1860, lorsqu’il fut devenu trop exigü, la municipalité fut dans l’obligation de créer de vastes cimetières de « banlieue » : ceux de Velotte, Saint-Ferjeux et Saint-Claude.

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La partie Nord du cimetière des Chaprais est considèrée comme une sorte de nécropole romantique du XIX° siècle, à l’instar du père Lachaise à Paris. Il comporte des tombes, tombeaux, chapelles de gens ou de familles célèbres. Malheureusement toutes ne sont pas en bon état et devraient faire, dès 2014, l’objet de travaux d’entretien de la part de Renaissance du Vieux Besançon (voir notre billet, sur ce blog, en date du 15/10/2013). Certains chapraisiens nous ont fait remarquer que la disposition de la grande croix de mission installée au centre de la partie haute du cimetière, fait tourner le dos à la partie considèrée comme « pauvre » du cimetière….

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Pour plus de renseignements, vous pouvez vous reporter à l’étude d’Anne-Lise Thierry  » Une nécropole romantique ». On trouve encore cet ouvrage en vente,  édité par les Belles Lettres dans le cadre des Annales de l’Université de Besançon n° 344.

Nous souhaitons, bien sûr, que ce cimetière soit mieux entretenu, en ce qui concerne sa partie historique. Car il fait désormais partie du patrimoine historique du quartier et de la ville.

Categories: Histoire & Patrimoine

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