Les laboratoires d’analyses médicales sont fermés au public tous les après-midi jusqu’au 1er octobre. Date du début des négociations avec l’assurance maladie qui leur demande 180 millions d’économie pour 2020. Impossible, disent-ils, sauf à fermer des établissements.
C’est une « grève » discrète. Un petit panneau sur la porte d’entrée pour indiquer que les labos d’analyses médicales sont fermés au public tous les après-midi jusqu’au 1er octobre. La direction du laboratoire menace « Pour faire encore les économies demandées, il faut soit réduire les horaires d’ouverture au public, soit fermer un centre de prélèvement ».
Auparavant, il existait un laboratoire dans chaque grand quartier. Il y a eu une concentration des laboratoires avec des prélèvements délocalisés et un traitement concentré dans le seul quartier de Saint Ferjeux
Aux Chaprais, le laboratoire CBM 25 n’a plus qu’un centre de prélèvement. Il est situé dans un immeuble médical à l’angle de la rue Chopard et de la rue de l’église
Cet après midi le rideau reste baissé pour exprimer les revendications
Les horaires habituels d’ouverture sont plus étendus. Mais la gêne pour les usagers est limitée : l’essentiel des prises de sang a lieu le matin
Les labos se disent victimes « d’asphyxie »
« Depuis 10 ans les économies demandées par la Sécurité sociale au secteur de la biologie médicale s’élèvent à 1 milliard d’euros sur un montant annuel de remboursement de 3,7 milliards, soit 1,8 % des dépenses courantes de santé. Une nouvelle baisse de 180 millions est demandée pour 2020 ainsi qu’un plan d’économies sur la période 2020-2022 de l’ordre de 400 millions ».
Chaque année, la moitié de la population française se fait prescrire un examen de biologie, c’est dire que les laboratoires sont un élément essentiel dans le processus de soin et jouent un rôle dans les diagnostics, la prévention etc. Les labos estiment être arrivés à un point de rupture économique.
