Rencontre avec un chapraisien multi-sportif et appréciant son quartier

Rencontre avec un chapraisien multi-sportif et appréciant son quartier
drapeau de la JP et coupes
 Depuis quand êtes-vous aux Chaprais ?

Depuis 1945. Mon père étant militaire de carrière, avait été affecté à Besançon. J’ai vécu mon enfance au 26 rue de Fontaine Argent dans une maison (avec des barreaux) qui existe toujours.

26 avenue Fontaine Argent

Elle était à côté du parc aux fourrages, en face du chantier à bois et pas loin de l’atelier automobile Thieulin et de Saint Joseph.

famille Albert Bourquard

J’ai fréquenté l’école de l’Helvétie de la maternelle au certificat d’études. Après avoir quitté l’avenue Fontaine Argent en 1952 pour Palente, au 16 allée des Pervenches,  je suis revenu aux Chaprais, en 1990, en bas de la rue de Belfort.

Etes-vous bisontin d’origine ?

Non je suis né à Nancy. Mon grand père paternel était d’origine italienne. Mes grands parents avaient une ferme à Indevillers près de Maîche à la frontière suisse.

Indevillers

Vous avez été très actif dans votre jeunesse, qu’avez-vous pratiqué comme sport ?

Oui j’ai pratiqué beaucoup de sport. J’ai fait de la gym, des arts martiaux, du foot, du fitness et de la musculation.

Vous avez été à l’origine de la création de la jeunesse de Palente. Comment cela s’est-il passé ?

En 1954, le quartier de Palente était en constitution. Il y avait déjà une salle de cinéma : le Lux rue de la Corvée. On jouait avec des copains (Curty, Martin, Huot-Marchand et Gruet) dans les champs situés à proximité ou près de la future usine Lip.

extrait de Palente au fil du temps

Extrait de Palente au fil du temps

Un petit groupe nous observait : messieurs Marion, Mairot et Darbois qui ont eu l’idée (avec le curé des Chaprais) de nous proposer une activité sportive : la gymnastique et un modeste local fut construit à côté du cinéma. C’est là qu’on s’entraînait. Au début il y avait une dizaine de garçons, devenus de plus en plus nombreux au fil du temps. Des filles sont venues aussi.

Marcel Manche curé de Palente

L’abbé Manche, le curé de Saint Pie X organisa le groupe dans le cadre d’une fédération qui comprenait des clubs plus anciens comme l’Aiglon (des Chaprais) et la Bousbotte (de Battant). C’est dans cette église que je me suis marié, ai fait baptiser mes enfants et plus tard, marié ma fille.

licence de moniteur sportif

Je suis devenu moniteur de la Jeunesse de Palente. On se formait par des stages réguliers à « La Française » au Gymnase de l’avenue Denfert-Rochereau. J’ai du faire de l’haltérophilie.

moniteurs sportifs

On accompagnait les jeunes par exemple à Villers le Lac en 1959

sport

le groupe des moniteurs

En 1990, ce local a été détruit en même temps que le cinéma Lux pour laisser la place à un nouvel immeuble « Le Cadran » dans lequel un nouveau local est mis à la disposition de la Jeunesse de Palente

Jeunesse de Palente entrée

A l’intérieur, sont exposées les coupes gagnées lors des compétitions. Cette salle est aussi utilisée par l’association Yin Yang pour faire du Tai Chi

salle du Cadran Tai Ji

Vous avez aussi pratiqué les arts martiaux, avec qui ?

C’est à mon retour du service militaire que j’ai pratiqué avec Gallecier (le père), rue de Pontarlier, d’abord l’aïkido, puis le judo, le karaté, self-défense, Kung Fu, Tai Chi, Qi Gong, les armes pour finir par la méditation.

Et le foot ?

J’ai entraîné des jeunes de Planoise, d’abord rue de Cologne, puis rue des Cerisiers. Je faisais cela le mercredi matin avec une quarantaine de gosses.

Vous avez fait aussi de la musculation ?

Oui, j’étais trop léger. J’ai été au Nautilus rue Nicolas Bruand en disant « je voudrais prendre du poids ».  Les animateurs étaient surpris, habitués à des demandes inverses. J’ai réussi à prendre 8 kg en faisant de la musculation et du fitness, sans absorber de «produits énergisants ».

Vous avez fait aussi de la musique ?

Oui, quand j’étais élève à l’école de l’Helvétie, c’est grâce à mon inscription à l’Harmonie des Chaprais que j’ai pris goût à la musique. Je voulais jouer du piston, mais je n’avais pas assez de souffle. J’ai joué de l’harmonica chromatique et de l’accordéon. J’ai été au Conservatoire de musique et j’ai chanté à la Manécanterie de la Madeleine

Quel a été votre parcours professionnel ?

J’ai commencé par faire des études de médecine jusqu’en troisième année. Mais je ne supportais ni le sang, ni l’éther. J’ai changé d’orientation en prenant des ours de comptabilité et fiscalité. J’ai débuté à la fédération des coopératives laitières,   j’ai été embauché comme comptable dans des entreprises des Chaprais en particulier Melet qui fabriquait des boîtes de montres et de la bijouterie rue Klein. J’ai aussi travaillé rue de la Viotte, chez Frey (moteurs Bernard). Tout en travaillant, j’ai entrepris des études de programmeur-analyste. J’ai fini ma carrière professionnelle au casino avenue Droz. J’ai quitté l’emploi par un plan social. J’en ai profité pour suivre  (avec succès) des cours par correspondance de niveau ingénieur en électronique.

Vous avez beaucoup voyagé, où ?

Oui, j’ai visité toute l’Algérie depuis le Sahara à Hassi Messaoud en 1962. J’ai visité la plupart des pays d’Europe de l’Ouest et de l’Est en particulier la Bulgarie et 4 fois en Russie. J’ai aussi visité l’Egypte. J’ai été en Chine où j’ai été soigné d’un cancer du pancréas et du foie. Depuis on m’appelle parfois Albert le Chinois !

Que pensez-vous du quartier des Chaprais ?

Il a changé, mais a conservé encore l’esprit de clocher, l’ambiance d’un village grâce aux commerçants qui sont vraiment super, accueillants … J’apprécie le contact humain et je regrette le développement de l’individualisme, du « chacun pour soi », du repli sur soi.

Souvenirs de caserne au café histoire

Je m’intéresse toujours à l’histoire du quartier. Je participe aux réunions de Café histoire de Vivre aux Chaprais.  J’aimerais par exemple savoir ce qu’il y avait comme commerces et ateliers sur l’emplacement occupé actuellement par l’immeuble Néolia de la rue Garibaldi.

 

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