Projet de quartier Viotte : réunion du 15 septembre 2015
Une réunion publique de concertation était organisée par la Ville de Besançon sur le projet d’écoquartier de la gare Viotte mardi 15 septembre à 19 h 30 salle VIP du Palais des Sports avec Louis Moutard architecte urbaniste en charge du projet.
A la tribune, Jean Louis Fousseret, maire de Besançon, Nicolas Bodin adjoint à l’urbanisme et M Louis Moutard chef du projet. M Moutard dirige l’AREP, un bureau plurisdisciplinaire (on lui doit le projet de gare d’Auxon)
On notait aussi la présence de mesdames Anne Vignot et Marie Zehaf adjointes et de M Mesnier représentant du préfet
Jean Louis Fousseret, le Maire avait lancé une invitation « afin de partager les enjeux et les différentes étapes à venir de cette importante opération d’urbanisme, de recueillir observations et remarques. » Plus d’une soixantaine de personnes a répondu à cette invitation.
Jean Louis Fousseret a rappelé « la première étape marquée par la mise en service d’un pôle d’échange multimodal accueillant notamment le tramway sur le site de la gare Viotte, avant d’évoquer un second temps de réaménagement des emprises ferroviaires est en cours d’étude pour le développement d’un écoquartier autour de la gare Viotte ».
Auparavant, la gare Viotte était coupée de la ville par un parking surélevé
Depuis les travaux de réaménagement, quand on arrive à Besançon, un grand espace s’ouvre sur la ville et les différents moyens de transport le tram en particulier : un « pôle d’échange multimodal » ou un Hub (selon le vocabulaire de Louis Moutard)
Un grand espace était occupé par les entrepôts de la SERNAM, c’est ici que doit être regroupé différents services de l’Etat
Il était prévu d’y installer un millier de salariés, l’effectif est réduit à la baisse : 800 et peut-être plutôt 700
Le nouveau bâtiment intégrerait une partie de l’ancien hall (de 200 mètres de long) en étant fonctionnel et économe
Il s’agit de réaliser un quartier mixte (fini le zonage) avec sur 18 000 m² des services, des commerces, un nouvel hôtel, une crèche, un parking « redimensionné », 200 logements (dans la partie nord) et des espaces « naturels » avec un jardin partagé …
Ce nouveau quartier assez vaste, aménagé sur 3,6 ha soit 2 ha du coté de la rue Nicolas Bruand, 1,6 ha du coté de la rue de la Viotte serait relié aux autres, « connecté »
Il ménagerait des facilités de déplacement pour les piétons (et cyclistes)
ce qui n’est pas le cas actuellement rue de la Viotte qui devrait être élargie
Une des caractéristiques du projet, par ces temps de restrictions, c’est son souci d’économie grâce à une mutualisation des dépenses.
Pour les nouvelles constructions, avec un budget de 36 millions d’euros, il s’agit de faire simple, et économique, fini le temps des bâtiments courbes qui coûte trop cher surtout à l’entretien (l’exemple de la City n’est pas cité). Pas de grandes tours qui boucherait la vue des habitants du quartier Saint-Claude.
la perspective depuis l’esplanade de la gare ressemblerait peut-être à cela.
Mais le projet n’est pas « gravé dans le marbre », il sera modifié en tenant compte des besoins de ceux qui vont l’utiliser. Un appel d’offres a été lancé et 83 cabinets d’architecte y ont répondu. Le choix sera fait en janvier 2016. Les travaux commenceraient en 2017-2018.
Voir un article précédent : projet de cité administrative où en est-on ? (juin 2015)
et On reparle de l’aménagement près de la gare (février 2015)
De nombreuses questions ont été posées dans le public :
sur la possibilité de couvrir les voies ferrées (la réponse est non), le parking durant les travaux et après, le devenir des espaces de sport et de loisirs des cheminots : locaux du CE, terrain de boules, les difficultés de circulation au bas de la gare, le stationnement pour les riverains concurrencés par ceux qui ne veulent pas payer le parking de la gare, le souterrain « rue » qui passe sous les voies trop encombré par les vélos, les valises, une question du représentant des usagers qui s’inquiète de la coexistence d’une variété d’utilisateurs de cet espace et la multiplicité des responsables du fait du transfert de gestion, sur le devenir du terrain Pomona qui reste pollué (1 million d’euros de dépollution reste à faire), sur la dangerosité et les nuisances sonores de la rue Grosjean, pourquoi ne pas utiliser provisoirement l’espace libéré par une maison de la SNCF détruite en bas de la rue Nicolas Bruand ? sur les problèmes de stationnement dans les rues voisines pour éviter les voitures ventouses : « une seule solution : le stationnement payant », sur l’accès des camions de livraison, sur le nombre de TGV en gare Viotte, sur l’état des trottoirs rue de Belfort (rien n’est prévu) etc …