Les casernes militaires des Chaprais….

Les casernes militaires des Chaprais….
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En cette période de commémotation de l’armistice du 11 novembre, nous avons choisi comme thème du billet du patrimoine du week-end de traiter de la présence militaire aux Chaprais.Au début du XX° siècle, notre quartier comptait deux casernes. La première avait pour nom la caserne des Chaprais et était située rue des Docks, l’actuel boulevard Diderot. Comme en témoigne cette vieille carte postale, elle a également été surnommée « caserne de Manutention Militaire » avant de prendre le nom de caserne Lecourbe. Il n’en reste aucun bâtiment. Ont été construits là, à la place, de petits immeubles d’habitation gèrés par la Société Nationale Immobilière (SNI), filiale de la Caisse des Dépôts (qui était, à l’origine, spécialisée dans le logement des…militaires…). Cet ensemble immobilier a pour nom la Résidence Lecourbe.

Cette caserne avait été construite en 1901. Elle y hébergeait «  une section de commis et d’ouvriers militaires qui en assure la garde et assume les tâches imparties au service des subsistances » nous précise l’Historien Marcel Petitjean dans son album de cartes postales anciennes et de photos commentées « En garnison à Besançon de 1900 à nos jours » sorti en 1987 aux éditions Togirix (bien qu’épuisé, on trouve encore cet ouvrage, d’occasion, chez les libraires spécialisés ou sur les sites internet). Et cet auteur de préciser, en 1987, que cette caserne existait toujours et qu’on y trouvait encore un centre de P.M., les bureaux de documentation de la Marine et celui d’Air-informations….

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Cet ensemble résidentiel Lecourbe se situe donc à l’emplacement exact de cette caserne, et s’étend entre les rues du Lieutenant Rémy et celle du Capitaine Arrachard, le long du boulevard Diderot, à proximité du lycée Saint-Paul (nous aurons l’occasion d’évoquer ces deux militaires dans un prochain billet d’un week-end, consacré au Patrimoine des Chaprais).

 

Seconde caserne des Chaprais, celle de l‘avenue Fontaine Argent, qui fut au départ,  un parc à fourrages. Monsieur Marcel Petitjean nous précise, dans le livre signalé ci-dessus « Mis en chantier en 1876; terminé il comprendra : 3 grands magasins d’égale importance, un grand ensemble disposant d’un quai d’accès et 6 pavillons répartis ici et là (un seul subsiste). Pendant la dernière guerre mondiale, l’armée allemande y construisit une grande piscine. En 1949, le parc d’un hectare et demi était abandonné, puis transféré de l’autorité militaire à la SNI qui s’est chargée depuis d’y construire et d’y gérer un groupe d’immeubles ». Il ne reste, là aussi que le pavillon d’entrée et, semble-t-il, à l’intérieur, un bâtiment qui a été transformé en logements. Voir photos ci-dessous.

A noter qu’il ne faut pas confondre le mot « caserne », établissement militaire dont nous avons vu la fonction pour celles des Chaprais, avec celui de « casernement », siège de régiments  militaires…On comptait alors 7 casernements à Besançon (Ruty, Duras, Lyautey, Joffre, Condé, Vauban, Brun) tous situés en dehors des Chaprais.

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Prochain billet consacré au patrimoine des Chaprais : les montres Nappey; puis le week-end suivant, la statue de Proudhon avenue d’Hevétie.

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